oui on peut faire plein de jeux de mots débiles avec le mot mème, c’est une des raisons pour laquelle M², le mème des mèmes, a du succès.
Pour faire rapide, au cas où, la mémétique c’est en gros une théorie darwinienne de la culture, avec des mèmes en équivalent des gènes en génétique. Le truc c’est qu’il n’y a pas de théorie unificatrice sur le sujet, ça irait d’une observation neurologique pure et dure, à l’existence d’entités réplicantes dont nous ne serions que les véhicules d’expansion.
Plus d’infos sur le site le site de la société française de mémétique
Bref moi je trouve ça drôlement rigolo, pour l’instant une boutade troublante comme je répondais dans un commentaire récent de ce blog.
Et je continue ici dans l’idée d’être une archive pour moi.
Vu la conférence de Susan Blackmore, une des papesses du genre, outrageusement rentre-dedans, sur le sujet des “mèmes et tèmes”, les tèmes ou mèmes technologique comme entité réplicante du troisième type (qui signerait la fin de l’humanité, brr brr).
Lu Les bases neurales de la croyance religieuse. OK c’est sympa ça me caresse dans le sens du poil. L’hypothèse privilégiée dans cet article étant le cablage bien établi de “la recherche de causes” qui se fourvoit facilement dans la croyance en l’inexplicable, sauf pour quelques êtres supérieurement doués pour la démarche scientifique. Je n’ai pas compris si cette hypothèse avait le bénéfice de recherche récente, en tous cas, ça ne me parait pas extraordinairement nouveau. En revanche, l’hypothèse de Bloom qui est décrite (à lire un de ces 4: Born believers: How your brain creates God) m’interpelle. Je cite l’article: Il suppose que le jeune enfant dispose de deux systèmes de connaissance autonomes, l’un traitant de l’esprit et l’autre des relations avec le monde physique. Il nomme ceci le dualisme de sens commun (common sense dualism). Il s’agirait en fait d’un fonctionnement quasiment défectueux du cerveau. Le cerveau laisserait la partie de lui-même qui commande les comportements quotidiens en relation avec le monde matériel agir de façon mécanique, sans produire d’intentionnalités, tandis que le cerveau cortical, fonctionnant sous le régime de la conscience dite supérieure, tendrait à supposer l’existence de telles consciences chez des animaux et personnes extérieures. Par extrapolation, le cerveau supérieur en viendrait à imaginer que cette faculté consciente puisse se trouver désincarnée et vivre d’une vie propre. J’ai commencé le livre sur l’empathie autour de Berthoz, et cette intentionnalité généralisée m’y fait penser. A voir quand je serai plus avant dans le livre.
Tiens puisqu’on en cause, je retrouve cet article du journal Evolutionary Psychology natural parenting: back to basic infant care, que des choses connues ici, mais c’est bon de le lire dans une revue scientifique.
Lu Quelle sorte d’humanité après l’individu ?, compte rendu d’une discussion lors du 5ième séminaire de mémétique francophone en juin dernier à Paris. (je n’ose pas ne pas préciser que la première difficulté que rencontre la matière memétique en France est son absence de représentation académique). J’ai a-do-ré. (Et ce sera un post suivant, sinon celui-ci ne partira jamais, je l’ai commencé il y a une semaine..)
enfin reçu ces liens dans la liste mamuphi, des séminaires de mathématiques musique et philosophie de l’ircam et l’ens, à laquelle je suis abonnée par pure poésie, soyons clairs, je ne comprends pas le tiers des énoncés des exposés.. mais mais, surprise, ces textes sont presques lisibles, et pour aller de pair avec ce qui précède, offrent une vision non anthropomorphique de la musique (quelle coIncidence ! ) Théoriser un monde-Musique, à la lumière des mathématiques et à l’ombre de la philosophie et Les logiques musicales du rythme.. et tout plein d’autres.
Allez, je vous livre une citation qui aura au moins le mérite d’en faire rigoler quelques uns ” Rien ne matérialise mieux la spécificité de l’écriture musicale que cette marque absolument minimale constituée par la lettre de silence : Œ. Cette lettre représente ce qu’on pourrait appeler le phallus du solfège puisqu’il s’agit là d’un signifiant sans signifié ..“. Bon en seconde lecture, ça m’irrite complètement. Chers amis, pourquoi le phallus, hein pourquoi? Des signifiants sans signifié, ça court les rues. Ce petit goût de psychanalyse gratuite m’est bien aigre. A part ça, c’est quand même plutôt intéressant.
Enfin, tout de même, c’est horrible, depuis que j’ai repris quelque ambition à me déployer intellectuellement, plus je lis des choses, plus j’en découvre que j’ai envie/besoin de lire. Une vie n’y suffira plus !
À bas les humains, vivent les mondes autonome.