Archive for February, 2010
pate à tarte minute sans gluten
Thursday, February 25th, 2010Tant qu’à globber… inspirée d’une recette de heartsless witch :
250 g de farine soit pour ma version gluten free, 150 g de farine de riz, 50 g de farine de sarrasin, 50g de farine de pois chiche
10cl d’huile
10cl d’eau bouillante
1/2 cuillère à café de bicarbonate de sodium ou autre poudre levante
1/2 cuillère à café de sel ou de sucre suivant l’intention.
Tout mettre dans l’ordre dans un truc genre tupperware, bien fermer, secouer énergiquement.
Voilà.
science sans conscience de sa subjectivité …
Wednesday, February 24th, 2010Toujours sur le livre de Lionel Naccache “Perdons-nous connaissance ?”.
Petit résumé pour faire très vite. Il part du constat que pendant 3000 ans la connaissance a toujours été présentée comme une menace pour l’homme, jusqu’à ce que les Lumières renversent la situation pour aboutir à notre “société de la connaissance” actuelle. Il illustre cela des traditions
. grecque : Icare, interprété par la connaissance en tant que danger pour soi ; Socrate - Platon, la connaissance en tant qu’entrave à la vie sociale ;
. biblique : Adam et Ève, qui s’attache aussi à ses conséquences dans la relation amoureuse ; le pardès, paradis du texte révélé selon ses 4 interprétations : signification littérale (Pechat), sens allusif (Remez), sens d’exposition (Derach), sens secret (Sod) - soit donc PRDS - qu’ont pénétré quatres hommes (Haguiga du Talmud de Babylone) et qui les mena au choix à la mort, la folie, l’hérésie (amère) et le martyre.
. médiévale européene avec le mythe de Faust (Johann Georg Sabellicus, Allemagne 1480) dont il cite notamment l’adaptation par Thomas Mann dans Docteur Faustus, la vie du compositeur allemand Adrian Leverkühn raconté par un ami, inspiré aussi par Schönberg et Nietzsche. (La montagne magique de Thomas Mann est un de mes livres importants).
Il relate ensuite les stratégies utilisées tout au long de ces époques pour tenir la connaissance hors d’accès des hommes.
Dans les seconde et troisième parties, il établit, au travers de son expérience de neurologue, les définitions que j’ai reprises dans le post précédent et que j’ose crânement considérer comme le paradigme unificateurs de quelques intuitions que j’aurais pu avoir.
Il montre alors, face aux “brûlures” infligées par la connaissance et qu’il illustre pour les sphères personnelles, amoureuses, familiales et sociales, que la stratégie d’évitement de la connaissance adoptée par notre société actuelle qui est justement supposée permettre son accès à tous avec entre autre son idéal de transparence, consiste à confondre peu à peu information et connaissance, mettant de coté l’impact de celle-ci sur le sujet, de X->Y->X’, nous passons à X->Y, voire X->Y->Y’, soit une dissolution du sujet, en particulier dans la technique. Il faudrait que je relise cette partie, mais quelque chose me manque dans sa vision de la technique et appréhension de la découverte scientifique, qui est d’ailleurs, en conséquence de l’a-subjectivation impossible, assimilée à création plutot que découverte. (généraliser l’épistémologie alors ?). S’en suit un passage sur ces mathématiciens persuadés d’accéder aux ultimes vérités de l’univers, qu’après avoir trouvé un peu caricatural (de ma propre expérience des mathématiques, j’ai souvenir d’avoir justement toujours eu grande conscience la subjectivité de ma compréhension et de ma pratique, les mauvaises langues diront que c’est d’ailleurs pour cela que je n’en fais plus), j’ai fini par réaliser que c’était exactement l’idée sous-jascente au logicomix et cie, dont je parlais là.
connaissance, subjectivité, le point de vue du neurologue
Tuesday, February 23rd, 2010Quelques phrases extraites du livre de Lionel Naccache : “Perdons-nous connaissance ? de la mythologie à la neurologie”. (voir la revue sur philosciences), je suis en pleine dévoration.
. dans le chapître 1 Neurosciences-fiction de la seconde partie, il établit, au travers d’un certain nombre de cas cliniques, l’identité du sujet avec un système de fictions-interprétations-croyances.
. p 101 : L’acte de connaître met donc en scène trois entités qui sont respectivement : (1) le sujet X tel qu’il existait et se représentait à lui-même avant de connaître l’objet Y, (2) ledit objet Y qui est le support de cette expérience de connaissance, et enfin (3), le sujet X’ qui est le sujet X ayant assimilé l’objet Y, c’est-à-dire le sujet ayant mis à jour ses représentations mentales à la lumière des nouvelles connaissances acquises.
. p 127 : selon notre conception, la connaissance ne se limite pas à (la) circulation des informations, mais incorpore la manière dont le sujet est affecté dans son système de fictions-interprétations-croyances par les informations en question.
. p 171 : ce qui fonde la subjectivité du sujet n’est autre que le jeu de croyances, d’interprétations et de constructions fictives conscientes qui le définissent comme un être à nul autre pareil.
Costes est un mème pseudo-périodique
Sunday, February 21st, 2010(faites sortir les enfants)
Costes, Jean-Louis Costes, http://www.costes.org/.
Il y a un peu plus de 20 ans, je me procurais des cassettes autoproduites pourries et drôles de Costes auprès des Etablissements Phonographiques de l’Est. Il existe un site web à propos des EPE et du Syndicat qui eurent l’insigne honneur de participer à toute une partie de mon éducation bruitiste/indus et auxquels je n’avais pourtant pas accordé de cerveau disponible depuis la fin supposée de mon adolescence. Ha, la joie par le bruit, ma vie n’aurait pas été la même sans eux (svp, ne le dites pas à mes enfants).
Il y a un peu plus de 10 ans, j’assistais à quelques spectacles de Jean-Louis Costes au Pezner : “opéras pornos-sociaux, des comédies musicales paroxistiques, trash et violentes.” De grands moments dont j’aurai quelques difficultés à transmettre l’essence outrageuse et outrageusement honnête de la performance, à ma descendance pour quelques années encore.
Ce mercredi, il se produit à la Bascule à Rennes. Costes est donc devenu un mème quasi-périodique dans ma ménagerie sous-culturelle, héberluée et ravie de voir qu’il est toujours là, j’imagine plus virulent que jamais, certainement salutaire, vue l’époque-qu-on-vit-ma-bonne-dame. Et j’espère bien recroiser de près ou de loin, sa réalité dans toutes les décades qui nous restent.
Le lendemain, à la même Bascule (merci merci à elle), un concert d’électroacoustique, ./morFrom/. + J / Enihcam, organisé par l’association Interzone, dont il me semble évident que je vais assister à la moitié de ce qu’ils promeuvent, en attendant une bonne solution de baby-sitting pour pouvoir partager l’autre moitié avec ma moitié, moitié qui vit donc Le Singe Blanc et Rotule vendredi dernier, et en revint non seulement fort satisfait mais aussi lesté de quelques disques. Ça le fait rigoler d’ailleurs ma moitié quand je lui dis que j’adore Le Singe Blanc aussi parce que leur musique ressemble à mes processus mentaux, avec beaucoup de n’importe quoi dedans, et j’aime ça. On ne peut pas arguer que ça fasse dans la finesse mais je retrouve dans certaines instances affiliées au math rock un quelque chose de brutal qui, porté par ces rythmies/arythmies complexes, entre en résonnance avec des caractères humains plus proches de l’organique que de l’émotionnel. Cérebraux peut-être. (mention spéciale à Ahleuchatistas) Je relie tout ça à ce que j’ai longtemps considéré comme le meilleur disque en ma possession s’il avait fallu en désigner un : le Killing time de Massacre (Fred Frith, Bill Laswell, Fred Maher, 1981).
Bon alors, maman va voir un concert mercredi ou jeudi ? hein ?
Well anyway, il y a la page de playlist ici que je tiens à peu près à jour.