Archive for October, 2011

PAK, virtuoses intuitifs (home version)

Wednesday, October 26th, 2011

Tout à fait emballée par le concert de PAK, je me suis même fendue d’une longue revue sur alter1fo.
pak_zarb_450.JPG
C’est aussi la fin du mystère qui m’étreignait depuis 13 ans : ces marins polonais de mauvais poil (voir ici) devaient être Ron Anderson accompagnant Guapo, sur la tournée RonRuins. Et… Ron Anderson est une perle, hyper souriant, très senseï dans le sens, musicien ayant acquis une grande sagesse du fait de s’être dédié, consacré depuis si longtemps à sa pratique, avec un coeur pur. Oui, rien que ça.

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(j’ajoute mon texte paru sur Alter1fo, en tant que sauvegarde d’archive)
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Retour sur le concert de YOLK et PAK le 24 octobre à la Bascule.

Il faut d’abord affirmer que la prestation de YOLK en première partie a été absolument remarquable et nous vous engageons à aller urgemment les écouter : www.myspace.com/yolk2006.

Puis il y eut PAK.

Avant-punk-jazz-prog-rock… whatever… PAK ce sont des musiciens qui performent et donnent vie à une musique virtuose, intuitive et intense.

Ron Anderson fait de la musique de manière professionnelle depuis plus de 30 ans. Multi-instrumentiste, c’est à la guitare qu’il s’est longtemps produit, il se dédie à la basse dernièrement. Compositeur acclamé, The Molecules est son projet de plus longue haleine, certains se souviennent peut-être de sa collaboration avec les japonais de Ruins, tandis que PAK tourne (généralement en trio, ici en duo) depuis 2003. Ce soir-là, il démontre, toujours très souriant, qu’une si passionnante carrière sur le papier ou gravée sur disques, se traduit aussi de manière vivante par une excellence d’exécution qui ne serait rien si elle n’était vécue en direct avec autant d’intensité. De même, Keith Abrams à la batterie, est extraordinaire, vibrionnant et absolument là, présent dans l’instant.

Pour chacun d’eux, c’est un agencement machinique homme-instrument, pétillant d’intuition, issu de leur indéniable virtuosité, qui prend place devant nos yeux. En outre, une telle performance scénique offre aussi à vivre le devenir-musique de l’ensemble, cela inclut forcément les musiciens et leurs expériences propres, mais s’étend plus largement, jusqu’à englober l’audience et le lieu.

keithAbrams_342ronAnderson_338

Ils maintiennent une structure musicale composée, hyper complexe, faite d’enchainements saccadés, retournements de mesure à vitesse axonale, qui, loin de décourager, porte le public, plus haut, plus vite, plus loin, plus fort. C’est une transe libre sur le canevas d’une multitude de propositions, qui permet de piocher dans des citations musicales acquises pour aussitôt les libérer.

Une grande sérénité, absolument pas donnée a priori, ne serait-ce qu’en raison du niveau sonore, se dégage de tout cela. Il faut alors dire le grand bonheur de partager, spectateur, auditeur coi, une telle énergie concentrée et contagieuse.

Le disque de Ron Anderson : Secret Curve paru dans la composer serie de Tzadik, le label de John Zorn, est magnifique, indispensable. À noter sur cet enregistrement, le trio habituel de PAK (basse-batterie-trompette) s’enrichit de belles collaborations (piano, violon, cuivres, et dispositifs électroniques de Jérôme Noetinger, duquel nous avions relaté la superbe prestation avec Lionel Palun, il y a quelques mois de cela).

www.ronanderson-molecules.com

putain, Lydia Lunch m’a fait la bise

Monday, October 10th, 2011

ouais.
Et je vais mettre un bail à m’en remettre. Bon, ce n’est pas parce qu’en me voyant elle s’est souvenue de moi époque Pezner et qu’elle m’avait cherchée partout depuis 12 ans. Parce que j’avais un bouquin à lui faire signer : Adulterers Anonymous, co-écrit avec Exene Cervenka, un de mes petits trésors, trouvé en occasion à Tel Aviv. Ce livre est devenu une rareté et elle était très contente de le voir. C’est de plus, chose amusante, le bouquin dans lequel je planquais nos liquidités (pas la peine de venir cambrioler, y en a plus), et notamment les 1100 $ de caution de notre dernier appartement Tel Avivi, récupérés in extremis quelques heures avant de prendre l’avion du retour, et joyeusement dépensés 6 ans plus tard pour ce voyage là.
Trève. La soirée du 7 octobre aux Ateliers du Vent restera en tous cas longtemps dans ma mémoire. J’y ai même filmé quelques secondes, avec, comme d’habitude, le même gag technique au début (I’m a loser baby). Here she comes :

(pour voir mon compte-rendu officiel, c’est là : sur alter1fo Lydia Lunch : libido existentielle et féminisme porno punk transgénérationnel - non je n’ai pas cherché à faire le titre le plus naze-mais-acceptable)

I ♥ LaTeX ( & Nick Cave) - pdflatex, Type 1 fonts & Computer Modern

Wednesday, October 5th, 2011

Seconde maquette complète pour moi, et bien entendu sous LaTeX. Pas mal de petites choses apprises, la principale étant l’utilisation de pdflatex, parce que le postscript commence apparement à devenir obsolète ma bonn’dame auprès des imprimeurs. Rien à signaler à ce propos, tout a marché comme sur des roulettes, sauf ce truc qui m’a pris des plombes à détordre : il n’existe pas de jeu de caractères français en Computer Modern qui soit de Type 1 Computer Modern ce serait presque une raison en soi d’utiliser LaTeX tellement je les trouve élégants. (Je pense malgré tout que laissé en Type 3 ça n’aurait pas posé de problème à l’impression, mais ça n’avait pas l’air de plaire à l’imprimeur…). Bref, donc pour remédier à cela, il faut soit installer Computer Modern Super (pas encore fait pas le temps), soit utiliser Latin Modern (\usepackage{lmodern} ), ce qui fut fait et beau.

J’ai aussi appris à utiliser \tolerance pour remédier aux trop nombreuses overfull lines.

Repris la macro pour des jolis siècles : \def\siecle#1{\textsc{\romannumeral #1}\textsuperscript{e}~siècle} , \def\siec#1{\textsc{\romannumeral #1}\textsuperscript{e}}

Fait des réglages fins de fancyheader
\renewcommand{\headrulewidth}{0.0pt}
\addtolength{\headheight}{7pt}
\addtolength{\headsep}{-5pt}
\cfoot{\footnotesize\thepage}
\addtolength{\footskip}{-10pt} %remonter le numéro de page

rueff_bw_200.jpg Pour la couv, j’ai presque eu un instant l’illusion de préparer une pochette de Tzadik puisqu’il a été question d’utiliser un dessin de Jacob de Rueff. Finalement, devant la pression populaire, nous avons pris De Vinci qui est quand même très chouette. J’ai aussi à l’occasion reçu un excellent conseil pro : une couverture se travaille à plat. En tous cas, j’espère pouvoir utiliser un jour ces illustrations, le livre numérisé se trouve là : De conceptu et generatione hominis. Christophorus Froschoverus excudebat (1554)

Autre ressource que je compte bien utiliser un jour : DEVISES ET EMBLEMES ANCIENNES & MODERNES, TIREES DE PLUS CELEBRES AUTEURS (1699), LA FEUILLE, DANIEL DE, 1640-1709 .

Et enfin, pendant tout ce temps, j’ai fait une crise de Nick Cave. La dernière remonte à quasi 2 ans si j’en crois la playlist où je raconte d’ailleurs qu’il est l’un des rares (le seul ?) que j’écoute avec autant de passion depuis plus de 20 ans. Même pour les disques (des 15 dernières années ?) dont le son ne m’inspire pas vraiment, je suis au bout de quelques écoutes complètement intoxiquée de sa voix, de son phrasé, de ses textes… ça méritait bien une sleeveface.
sleeveface_birthdayparty_bw_450.JPG

Ça doit être l’époque qui donne envie de se recentrer sur ses fondamentaux, d’ailleurs vendredi, j’vais voir Lydia Lunch. (annoncé sur là sur alter1fo)