Archive for April, 2010

une structure d’energie pour la conscience supérieure

Saturday, April 24th, 2010

(ce tître fait décidémment très New Age. Conscience supérieure s’entend par opposition à conscience primaire qui regroupe inconscient et pré-conscient, et serait alors l’apanage de l’Homme)
Une revue très intéressante par Jean-Paul Baquiast sur Philosciences / Automates Intelligents, à propos des notions de conscience et de libre-arbitre en neurosciences. Notamment, cette hypothèse dont je n’avais pas entendu parler (elle date de 2002, j’ignore son statut actuel) que la conscience supérieure émanerait d’un champ électromagnétique ; à l’origine, une hypothèse de Roger Penrose : un champ quantique unificateur des informations neuronales.

J’extrais de l’article, mais il constitue un panorama très intéressant et complet du sujet et vaut la peine d’être lu, cette hypothèse n’étant citée qu’à titre de curiosité.

JohnJoe Mac Fadden avait proposé une hypothèse originale de liaison entre neurones impliquées dans les faits de conscience globaux. Cette hypothèse, à notre connaissance, n’a pas eu de suites. Il est vrai que le concept de champ permet de tout dire et son contraire.
un extrait de Le Je n’est pas un robot un entretien réalisé en 2002.

Nous citons:

« Aujourd’hui les électro-encéphalogrammes et magnéto-encéphalogrammes permettent de voir beaucoup plus de choses, et sont couramment utilisés pour mesurer et cartographier le champ électromagnétique (em) du cerveau.

Chaque fois qu’un neurone décharge, l’activité électrique associée envoie un signal au champ em. Ainsi toute l’information produite par les neurones est liée (bound) dans un système physiquement unifié, le champ em. Cette structure est faite d’énergie plutôt que de matière (la matière des neurones), mais elle est tout aussi réelle et détient précisément la même information - sous forme intégrée et unifiée.

Mais le champ em du cerveau n’est pas seulement un puits à informations. Il peut influencer nos actions, en provoquant l’activité de certains neurones, et en inhibant celle d’autres neurones. Dans l’ensemble, sa force est faible. Mais dans un cerveau en activité, les émissions d’influx laissent de nombreux neurones en état d’indécision ou équilibre instable. Ils peuvent être sensibles à de faibles variations du champ. Ceci doit être plus particulièrement le cas quand nous nous trouvons dans des situations incertaines ou ambiguës, face auxquelles les solutions pré-programmées ou réflexes ne sont plus adéquates. Alors le champ em prend le contrôle - ce qui correspond à ce que nous appelons l’apparition du libre-arbitre.

Cette théorie explique pourquoi nous ressentons différemment les actions conscientes et les actions inconscientes. Les activités câblées “en dur” dans le cerveau n’ont accès qu’au nombre limité d’informations détenues dans chaque neurone individuel impliqué. Par contre nos actions conscientes sont connectées, via le champ em, à l’ensemble du contenu informationnel du cerveau.

I was ridin’

Friday, April 23rd, 2010

La route 395 qui longe la chaîne de la Sierra Nevada par l’Est, est un peu comme un long rien Californien, pas glamour pour un sous (j’avais commencé par écrire “un long trou du cul”), mais un de ces grands riens de là-bas qui me feraient me sentir à l’étroit par ici.
La route américaine permet de tout oublier, elle est absolument hypnotique. Paysages traversés, paysages indemnes, quelques poches d’habitats empruntées sur le sauvage, humbles. Tout oublié ou plutôt remis à sa petite place.
Nous avons suivi la 395 depuis la Vallée de la Mort jusqu’à l’entrée Est du parc national de Yosemite, ce qui déjà constitue en soi un gradient thermique tout-à-fait choquant. En chemin, un des meilleurs breakfast de ma vie, pancakes et baies fraiches de la montagne, pendant que le linge tourne dans une laverie automatique attenante au restaurant. Un autre client de la laverie : un authentique “into the wild”, crade avec ses lunettes cassées et son backpack qu’il vient recharger toutes les quelques semaines/mois, pour repartir, là-haut dans la montagne, avec des bouquins.
route395_450.jpg
Amis du banjo, bonsoir. Mercredi, je suis allée voir Elwood & Guthrie ainsi que Eugene Chadbourne, au Mondo Bizarro pour changer (organisation interzones).
Amérique, plus ou moins profonde. Je ne sais pas si ça continue de me faire rêver pour les souvenirs comme celui au-dessus ou par l’impérialisme culturel qui m’a biberonnée à “Sheriff fais-moi peur”.
Will Guthrie, c’est aussi le batteur de The Ames Room dont l’énergie du concert — qui m’avait tant émerveillée – m’a portée un bon moment après ; je reste fascinée par son catalogue de gestes et d’intensités. Elwood était aussi parfait, dans le genre poor lonesome, chant lèvres serrées et banjo qui s’envole. Les deux ensemble pour une “appalachian trance folk music” vraiment épatante.
À part ça, Eugene Chadbourne, c’est vachement bien, mais je crois qu’un concert tous les douze ou treize ans me convient à peu près, c’est pas non plus complètement mon truc.

(p.s.: aimés lecteurs, si vous connaissez une blague interminable qui commence par “I was riding in the Sierra Nevada” (dit avec ce qu’on imagine être un fort accent mexicain), et se termine par “and you ask me if I know Poncho Villa? We had lunch together! “, merci de me prevenir, je me suis toujours demandé si c’était une vraie blague).

Ça me gratouille, ça me chatouille, ça me donn’ des idées

Thursday, April 15th, 2010

Y a putaing 10 ans de ça, nous avions un beau site sur lequel nous nous étions engagés à tout d’abord 3 puis par la suite un peu plus, à poster tous les 15 jours une minute trente de musique homemade, sous GNU General Public License ; la licence art-libre et autres creative commons n’en étaient alors qu’à leurs balbutiements. Ça s’appelait 1′30, ça a duré quelques mois, un an ou plus peut-être ? puis ça a disparu dans les limbes. Les seuls artéfacts encore audibles publiquement sont les morceaux de Gyom hébergés dans un certain Terrier dont je découvre d’ailleurs avec surprise et délices qu’il possède beaucoup d’ouvertures rennaises.
Nous avions de futures vedettes ! qui devinrent ou étaient déjà d’éminents membres de Tsé, Servovalve, Colder, Mainstream Ensemble, Scratoa… (J’en oublie certainement, et quant-à Bertrozen, GAM et Cric ? je serais vraiment contente d’avoir de vos nouvelles si vous tombez par ici !)
Mais depuis, pour nous, comme un grand tunnel, fait à la fois de pharaoniques projets de softs musicaux jamais finalisés et de contingences quotidiennes plus ou moins directement liées à l’élevage de petits barbares.
Et après une autre soirée bruyante et basculante, ça démange de plus en plus de s’y remettre.

Dans 1′30, nous avions aussi une très private joke : Eoyore. À cette époque, quoi que que ce fût de pseudo culturel avait tout intérêt à être japonais. Nous (homme & moi), avions alors décidé de créer un alibi japonais à 1′30. Nous lui avions dégotté un nom issu de notre grand engouement littéraire du moment (et tout à fait éternel soit dit en passant) : Kenzaburō Ōe dont le fils handicapé et musicien était surnommé Eoyore ; nous n’avions pas saisi qu’il s’agissait (d’une transcription japonaise) du nom original de Bourriquet dans Winnie L’Ourson ! Eoyore produisait des haikus musicaux : nous avions divisé la minute trente en trois sections correspondant en durée aux 5/7/5 du haiku poème, l’un de nous préparant les samples qui servaient de base à l’autre pour composer une partie. Nous faisions tout avec la superbe groovit et à l’aide de casques piqués dans des avions qui servaient aussi de micro à l’occasion. À réecouter aujourd’hui ces morceaux, je suis soulagée de les trouver encore globalement à mon goût ! En attendant de mettre en ligne une archive 1′30 un de ces jours, voici les haikus d’Eoyore (en mp3) : haiku1, haiku2, haiku3, haiku7×7.

(ma) “carte heuristique” Balanescu Quartet

Thursday, April 8th, 2010

. Peter Greenaway –> Michael Nyman –> Balanescu Quartet –> Balanescu Q. plays Kraftwerk –> K –> E. Musik

. B.Q. + Rabih Abou-Khalil –> R.A.K. + x …

. Gavin Bryars –> B.Q. plays G.B.

pâte à gâteau universelle

Thursday, April 8th, 2010

légère adaptation d’une recette de Sucrissime apprise via le Café Clochette, et avant de perdre mon petit papier, ma version de la pate à gateau universelle :
4 oeufs + 180 g de sucre + farines version sans gluten : [ dans le mm verredoseur : 100 g de farine de riz + 50 g de farine de sarasin + jusqu’à la graduation 200 de poudre d’amande (ou de coco ou autre selon disponibilité) ] + 1 c.à.c. de bicarbonate + 13 cl d’huile pas trop forte en goût + un paquet de bonnes petites choses [ plébiscité : plein de petits raisins + 2 pommes + cannelle ]

Tremolo

Tuesday, April 6th, 2010

tremolo1_225.jpgTremolo est une jolie expo de Li Wenhui, basée sur le materiau sonore, au Bon Accueil, Rennes.

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Et comme il n’est jamais trop tôt, en rayé sur la photo, mes petits barbares écoutent le résultat d’un *workshop* “son et vibration” mené avec l’artiste, qui leur a beaucoup plu.
 

bruit

Thursday, April 1st, 2010

Bascule pour Le Dépeupleur (= Zbigniew Karkowski et Kasper T. Toeplitz, concert organisé par Larsen Commercial, qui a un sacré blogroll à défaut d’alimenter son propre fil, une playlist des dj sets peut-être ? — je regrette d’être partie trop vite) .
Je n’en ai pas pensé grand’chose à part que je suis un peu restée sur ma faim et que j’aime toujours le bruit*. J’aime le bruit avec une naïveté puérile parce que la saturation sensorielle permet d’accéder à d’autres degrés de perception. Aux musiciens d’habilement peupler ce bruit, agencer les intensités et en faire un nouveau monde (ce à quoi parvient plutôt bien le Dépleupleur justement), à moi de l’explorer ou d’en profiter pour agrandir le mien.
sensorband2.pngsensorband3.pngBiscuits de la période PezNer (voir ce post-là) : quelques lomos forcément floues de Sensorband auquel participait Karkowski et sur mon petit pli de la vague de l’époque, une interview de Tetsuo Furudate himself, le roi des flapping pants.
sensorband1.gif
* je me sens tout de même à la relecture, obligée de préciser qu’en général, dans la vie quotidienne, je supporte ça très mal, le bruit, et que c’est peut-être la première raison de mon enchantement néo-rural-de-quasi-6-ans.