I was ridin’

La route 395 qui longe la chaîne de la Sierra Nevada par l’Est, est un peu comme un long rien Californien, pas glamour pour un sous (j’avais commencé par écrire “un long trou du cul”), mais un de ces grands riens de là-bas qui me feraient me sentir à l’étroit par ici.
La route américaine permet de tout oublier, elle est absolument hypnotique. Paysages traversés, paysages indemnes, quelques poches d’habitats empruntées sur le sauvage, humbles. Tout oublié ou plutôt remis à sa petite place.
Nous avons suivi la 395 depuis la Vallée de la Mort jusqu’à l’entrée Est du parc national de Yosemite, ce qui déjà constitue en soi un gradient thermique tout-à-fait choquant. En chemin, un des meilleurs breakfast de ma vie, pancakes et baies fraiches de la montagne, pendant que le linge tourne dans une laverie automatique attenante au restaurant. Un autre client de la laverie : un authentique “into the wild”, crade avec ses lunettes cassées et son backpack qu’il vient recharger toutes les quelques semaines/mois, pour repartir, là-haut dans la montagne, avec des bouquins.
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Amis du banjo, bonsoir. Mercredi, je suis allée voir Elwood & Guthrie ainsi que Eugene Chadbourne, au Mondo Bizarro pour changer (organisation interzones).
Amérique, plus ou moins profonde. Je ne sais pas si ça continue de me faire rêver pour les souvenirs comme celui au-dessus ou par l’impérialisme culturel qui m’a biberonnée à “Sheriff fais-moi peur”.
Will Guthrie, c’est aussi le batteur de The Ames Room dont l’énergie du concert — qui m’avait tant émerveillée – m’a portée un bon moment après ; je reste fascinée par son catalogue de gestes et d’intensités. Elwood était aussi parfait, dans le genre poor lonesome, chant lèvres serrées et banjo qui s’envole. Les deux ensemble pour une “appalachian trance folk music” vraiment épatante.
À part ça, Eugene Chadbourne, c’est vachement bien, mais je crois qu’un concert tous les douze ou treize ans me convient à peu près, c’est pas non plus complètement mon truc.

(p.s.: aimés lecteurs, si vous connaissez une blague interminable qui commence par “I was riding in the Sierra Nevada” (dit avec ce qu’on imagine être un fort accent mexicain), et se termine par “and you ask me if I know Poncho Villa? We had lunch together! “, merci de me prevenir, je me suis toujours demandé si c’était une vraie blague).

5 Responses to “I was ridin’”

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