Archive for June, 2012

à propos de The Ames Room

Tuesday, June 26th, 2012

(copie de l’annonce pour alter1fo)

Un saxophoniste français : Jean-Luc Guionnet ( http://www.jeanlucguionnet.eu) , un contrabassiste : Clayton Thomas (http://doubleclayton.blogspot.com) et un batteur : Will Guthrie (http://will-guthrie.com), australiens, installés pour l’un à Berlin, pour l’autre à Nantes, un trio en improvisation hors-normes.

MINIMAL MAXIMAL TERROR JAZZ !!!

Voilà ce dont on se souvient de leur précédent passage, en mars 2010 à la Bascule. Quel choc ce fut !

La première sensation est celle d’être face à un bloc d’énergie pure, un bloc d’intensité, massif et opaque. Passé le premier saisissement – et c’est toute la chance d’assister à l’expérience scénique – commence à se définir quelque chose de très subtil, une surprenante intelligibilité. Dans cette rare combinaison de puissance brute et d’articulation, on comprend à quel point les instants sonores sont entrelacés par les lignes de chacun des trois musiciens, eux-mêmes inextricablement liés par leur propre écoute des autres. Une écoute intransigeante qui constitue peut-être finalement la seule contrainte de leur musique. Est-ce d’ailleurs l’intention de leur nom ? Une nouvelle perspective, ils sont sur le même plan, à même échelle, libre au spectateur de choisir son angle d’audition.

Il faudrait parait-il, classer The Ames Room en free jazz, – burné dixit le flyer -, c’est certes libre et improvisé, et eux se définissent en minimal maximal terror jazz, ce qui en effet exprime parfaitement ce qu’ils font ; mais pour une fois, on aimerait amener d’autres oreilles à venir. Venir écouter, voir et ressentir tout cela, avec l’audace de passer outre les clivages et de supposer que l’appellation jazz ne recouvre peut-être que la donnée d’excellents instrumentistes, qui, au-delà de la maîtrise technique, traversent toutes les strates pour une expérience d’une musicalité extrème, dont l’énergie aussi dense que sensible, touche à l’essentiel.

theamesroom.wordpress.com

porn 4 old-wavers and happily much more

Saturday, June 2nd, 2012

s90_img_5403_250.JPGDu synthé en nappes grossières, du synthé en ritournelles putassières, du synthé en synthé, de la basse saturée, de la beatbox en mode démo, des voix laryngo-coincées, avec écho. Une dérision nostalgique, un rêve adolescent dérisoire en lancée sous-orbitale avec latence intergénérationnelle. Entre temps la vêcue techno-révolution, dorénavant conspuée, mais qui permet le trip cheap, le retour d’acide facile le long des échappées digressantes où les nappes se font ondulatoires. Et finalement salvatrices, bien plus que la bravache exploration tasteless.
Tout ça est bien troublant, comme de la pornographie pour vieux waveux.
(Scorpion Violente)
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et France Sauvage, where the wild things are.
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s90_img_5395_250.JPGet Will Guthrie.
le parler-en-langues-batterie. D’une transe contagieuse délier toute une langue, directement physiquement in-corp-orée, directement intelligible. Au-delà du breaking bones, la virtuosité installée là où la performance coule de flots, bouillonne avec jubilation, et sculpte au galop un paysage toujours délicieusement surprenant. Plus touchant à chaque fois.

 

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Tapette Fest 6 : Festival du Pathos. 1er juin, Campénéac.

am a material : mai 2012

Saturday, June 2nd, 2012

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