à propos de The Ames Room
(copie de l’annonce pour alter1fo)
Un saxophoniste français : Jean-Luc Guionnet ( http://www.jeanlucguionnet.eu) , un contrabassiste : Clayton Thomas (http://doubleclayton.blogspot.com) et un batteur : Will Guthrie (http://will-guthrie.com), australiens, installés pour l’un à Berlin, pour l’autre à Nantes, un trio en improvisation hors-normes.
MINIMAL MAXIMAL TERROR JAZZ !!!
Voilà ce dont on se souvient de leur précédent passage, en mars 2010 à la Bascule. Quel choc ce fut !
La première sensation est celle d’être face à un bloc d’énergie pure, un bloc d’intensité, massif et opaque. Passé le premier saisissement – et c’est toute la chance d’assister à l’expérience scénique – commence à se définir quelque chose de très subtil, une surprenante intelligibilité. Dans cette rare combinaison de puissance brute et d’articulation, on comprend à quel point les instants sonores sont entrelacés par les lignes de chacun des trois musiciens, eux-mêmes inextricablement liés par leur propre écoute des autres. Une écoute intransigeante qui constitue peut-être finalement la seule contrainte de leur musique. Est-ce d’ailleurs l’intention de leur nom ? Une nouvelle perspective, ils sont sur le même plan, à même échelle, libre au spectateur de choisir son angle d’audition.
Il faudrait parait-il, classer The Ames Room en free jazz, – burné dixit le flyer -, c’est certes libre et improvisé, et eux se définissent en minimal maximal terror jazz, ce qui en effet exprime parfaitement ce qu’ils font ; mais pour une fois, on aimerait amener d’autres oreilles à venir. Venir écouter, voir et ressentir tout cela, avec l’audace de passer outre les clivages et de supposer que l’appellation jazz ne recouvre peut-être que la donnée d’excellents instrumentistes, qui, au-delà de la maîtrise technique, traversent toutes les strates pour une expérience d’une musicalité extrème, dont l’énergie aussi dense que sensible, touche à l’essentiel.