Archive for October, 2009

pate-à-shown

Monday, October 26th, 2009

Pas mal de sorties ces derniers temps, en garder trace.
Soirée du 15 octobre, festival electroni-k D.V.D, - Origamibiro & the Joy of Box - Damien Marchal - H5, tout très bon, étonnant, belle progression dans la programmation avec en final donc les japonais de Drum Visual Drum 2 batteurs, un autre aux effets vidéos en interaction directe avec les beats, parfois en coopération, toujours ludique, mais déception du cd avec des batteries effacés, balance assez plate. Depuis le temps que j’essaye des disques de percussions japonaises, j’ai systématiquement été déçue de l’enregistrement, sans dynamique, un défi certainement, j’espérais qu’au moins là, avec des batteries rock basiques, le problème serait réglé… ou alors c’est une sorte d’éloge de l’ombre, auditive cette fois-ci. (en percus asiatiques, il y a quand mm ce Tzadik-là qui est fabulous : New Traditions in East Asian Bar Bands)

Toujours elctroni-k, assisté avec mes petits barbares à la performance de Tomoko Sauvage : waterbowls. Un peu aussi flou que cette photo, la gestion de petits corps impatients m’ayant pas mal pompé d’énergie, mais nous avons survếcu et c’était globalement agréable, même si je n’ai pas pu tout comprendre de sa façon de procéder.

tomokosauvage_450.jpg

Par “hasard”, celui-ci étant généralement bon avec moi, je suis allée à la soirée de cloture du projet rebutoh du musée de la danse, au Garage à Rennes : http://www.museedeladanse.org/projets/rebutoh à la superbe accroche : “rebutant sera le butoh nouveau” . Je suis d’une inculture totale pour ce qui concerne la danse, ayant assisté tout au plus à une demie-douzaine de représentations, toutes lorsque nous habitions Tel Aviv, la scène locale étant particulièrement vivante et accessoirement ne nécéssitant pas une grande compréhension de l’hebreu. Pour ce qui est du butoh, ma seule expérience se résume à la performance de CCCC relatée dans ce post-là et dont j’ai la photo sur le mur en face de moi.
Et aujourd’hui j’ai envie d’interpeller les derniers punks pour leur porter la bonne nouvelle : c’est là que se niche désormais la subversion. Ou pas. Ça ne cessera de m’épater, tant tout ceci semble subventionné, institutionnalisé, et pourtant adresse sans ménagement l/mes/nos zones d’incertitudes. Tant que le public reste bien élevé.. says my man, l’institution dort tranquille, mais quelle question plus subversive que celle du corps ? (tope-là Antonin)
Xavier Le Roy en première partie, a fait un exposé spectacle très didactique et passionnant sur ce qu’était le butoh pour lui. J’en retiens entre autre l’idée de devenir plutôt que d’incarner (topez-là Gillou et Félix), ce qui en fin de compte correspond plus à ma propre culture de spectacles vivants (tendance trash).
J’ai aussi compris, de ce qu’il disait, que le premier effet de mon ignorance de cet art me faisait ne voir que les corps alors qu’il me semble que les danseurs montrent avant tout le mouvement. Pour moi le corps est une question, est-il une donnée pour le danseur ? Ou bien est-ce que cette ambivalence-là n’est pas l’interrogation essentielle de la danse ? Je n’en sais rien, mais c’est un peu celle que j’ai tirée du troisième spectacle. À dire vrai, j’ai trouvé ce spectacle un peu injuste (bien que très divertissant). À la recherche de ce que signifie le butoh pour lui, j’ai cru comprendre que le metteur en scène/chorégraphe Yves-Noël Genod, tentait de transposer quelques clichés féminins (l’amoureuse éconduite, la pin-up revancharde, l’ennuyée, la japonaise kawaï hysterique…) vers quelque chose qui mêlerait grostesque et minimalisme, pour au final offrir 5 dindes et un dindon, glougloutants en parades d’approche et chiants devant le premier rang. J’ai perçu à plusieurs reprises la phrase “toutes les femmes sont belles”, mais quelle injustice facile et moralisante quand à deux corps sublimes il en juxtapose un troisième bien moins cannonique. Et en quoi veut-il agglomérer chaque individu d’un public forcément captif lorsqu’il dévoile au fond, les mirroirs nous reflétant en train de glousser devant des animaux de ferme ? Aussi enthousiasmant ce spectacle par tous ses agencements étonnants et vifs, aussi je l’ai trouvé injuste. (mais dans quelle langue est cette phrase ?) Toutefois, j’ai vu Jeanne Balibar (presque) à poil, ce qui ne manquera pas d’épater mon frère lors du prochain repas de Noël.
Le second spectacle était la dilatation, par Latifa Laâbissi, sur une demie-heure d’une chorégraphie expressionniste “la danse de la sorcière”, que j’ai trouvée très impressionnante (voir l’originale sur les archives de beaubourg ici).

Au fait, est-ce que quelqu’un a déjà dit que le 21ième siècle serait japonais (ou ne serait pas) ? À présent que l’exotisme de la fin du 20ième est passé, j’ai parfois l’impression d’assister à une japonisation normalisante de toutes parts, et je serai d’ailleurs, bien la dernière à la renier.
Cela dit, dès que je clique sur publish (or perish) nous partons traverser la Fronze par la diagonale pour quelques jours and back, donc un peu baclé.

Ach Berlin - 2

Sunday, October 11th, 2009

Avoir quinze ans et voir les Ailes du Désir. Peut-être bien la première fois juste parce qu’on m’avait dit qu’il y avait une scène où Nick Cave chantait, et le revoir, pour tout le reste, avec l’envie d’apprendre par coeur toutes ces voix, et même toutes ces images.

Avoir quinze ans et pressentir que le monologue de Marion la trapéziste, à la fin, deviendrait l’aune à laquelle mesurer toute prétention amoureuse.
J’ai beaucoup cherché le scénario en français, épuisé depuis longtemps, j’avais fait ces photocopies au détour d’une bibliothèque municipale.

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Ich weiss jetzt, was kein Engel weiss.

Ach …

Thursday, October 8th, 2009

Ach, comme dans “Ach, Berlin…”
achberlin.jpg
Une de mes vaines fiertés est d’avoir appris que la France avait gagné la coupe du monde de foot en ‘98, en sortant à une heure quelconque de la nuit, du Trésor Berlin. C’était la love/hate/fuck/whatever parade, nous étions encore jeunes et déjà insouciants et le dernier match de foot que j’avais vu était le France Allemagne avec le gars Schumacher-là (en 82) ; j’en ai encore un souvenir indigné, c’est peut-être à cause de tant d’injustice que je n’ai jamais réitéré depuis. Le même soir (en 98, pas en 82 ), nous étions allés au Glashaus, un club en bord de Spree, j’y avais pris la jolie lomo que voici et qui egaye toujours nos murs depuis :
glashaus1_450.png
Ach Berlin, Einstürzende Neubauten, le Tresor, et les grösses Frühstück …
et aujourd’hui je rajoute Robert Henke (et le projet http://www.monolake.de). Il se trouve que le mur est tombé il y a bientôt 20 ans.( Mein Gott, j’en ai encore des frissons de la nuit devant la télé et du coup je me demande de quoi peuvent bien causer maintenant les cours d’allemand au lycée, je suppose que ça a dû sérieusement se normaliser.) et qu’à l’occasion, un certain nombre de personnes bien intentionnées vont se fendre de rétrospectives, à commencer par un certain éditeur avec un magnifique projet à thématique musicale dont je reparlerai certainement, et plus près d’ici (pour le moment), à la médiathèque les Champs Libres de Rennes, une expo photo, une série de conférences, et une sélection de disques. C’est dedans que j’ai pioché, à moitié vexée de ne pas connaître (quoique si, on avait déjà du monolake), Robert Henke, deux disques : layering buddha et atom / document, qui chacun dans leur genre (voir description sur les liens) me font penser que rien n’est perdu au royaume de la musique électronique, au contraire.

à part ça, puisqu’on en parle, le festival electroni-k c’est en ce moment. Je pourrais assiter à une conf de Jean-Yves Leloup au lycée agricole de Guingamp, ce qui frôle le cadavre exquis. Il y a des chances que l’on tente cinq minutes de rave avec les gnomes au musée d’art et d’histoire de Saint Brieuc… et avec un peu d’insistance, peut-être quelques expos ou concert.

Bon, à Berlin cette année ?

white rider

Wednesday, October 7th, 2009

dans la série, j’ai perdu 5 minutes sur Gimp, le cavalier blanc :
mv_white_rider_450.jpg

Bon, heu, pour compenser l’inutilité de ce post, un petit trivia dessins animés :

Merci et à bientôt.

de la dématérialisation du cavalier et autres vracs

Tuesday, October 6th, 2009

plus d’un mois sans rien poster, rentrée en vrac de chapeaux de roues

  • j’ai ouvert un compte flickr et je n’y mets que des photos que je réprouve totalement : recadrées, filtrées, putassiérisées. Petites histoires : pour les besoins des illustrations de ce livre que nous finalisons (il est toujours temps de souscrire), je me suis prise une matinée de photos sylvestres. Desquelles j’ai tiré une série d’images, travaillées en filtre Retinex puis désaturées de couleurs. J’aime finalement ces vues qui perdent toute dynamique d’en avoir trop, trop de sollicitations, comme un aplat brut, vif, perçant avant analyse, une texturisation systématique qui correspond parfois au monde, fulgurant. Enfin tant d’humidité et de verdure nuisant rapidement à mon moral, j’ai éprouvé le besoin de m’assêcher un peu la vue, et je suis tombée dans le cliché western
    monumentvalley1_bw_450.jpg
    jusqu’à la dématérialisation du cavalier qui sous ses quelques pixels active mon imagination.
    mv_rider.jpg
  • je me suis brainwashé avec bonheur dans plus de 2000 pages de teenage paranormal romance, histoire de reconnecter avec mon ado intérieure qui n’est jamais bien loin de toutes façons, je n’ai même pas honte.
  • du coup, j’ai pris un Philippe k. Dick a.k.a. Horselover Fat, ça faisait longtemps, là le maître du haut-chateau, délicieuse dédicace “A ma femme Anne sans le silence de laquelle ce livre n’aurait jamais vu le jour”
  • et avons emprunté plein de bons disques, objets d’un futur post, I hope.