Foucault (+4) - Les sociétés disciplinaires - La bio-politique
Wednesday, April 29th, 2009je passe le chapître sur la police, trop déprimant
L’anatomo-politique qui produit les corps dociles, s’articule autour de la bio-politique, dans le sens où le “pouvoir-savoir est un agent de transformation de la vie humaine”.
Le pouvoir gère dorénavant l’espèce et non l’individu, avec en dérive finale, le génocide, “rêve des pouvoirs modernes” comme arme de prédilection, le racisme en tant que fonction de mort.
Par la suite, dans le contexte d’un capitalisme qui effectue la transition d’un capitalisme d’accumulation centré sur la production à l’économie néolibérale basée sur la circulation des flux, la rigidité de la société disciplinaire s’avère inefficace. Les formes de contrôle se complexifient (”crise des disciplines”) : “les individus ne sont pas disciplinés, ils sont virtuellement contrôlables”.
Cette mutation du pouvoir et de la société disciplinaire va donner lieu à de nouveaux concepts: la notion de gouvernementalité va remplacer celle de bio-pouvoir.


La normalisation consiste tout d’abord en l’établissement d’un modèle optimal (vis à vis du but productif de l’instance qui exerce le pouvoir). Elle sera essentiellement un facteur d’homogénéïsation destiné à faciliter le traitement d’une multitude d’individus, chacun étant subjectivé par le calcul de son rapport à la norme. Un système de micro-pénalités, chatiments et récompenses, est mis en place. Le jugement est alors porté sur l’individu bon ou mauvais et non sur son travail: la déviance à la norme devient un critère moral. Une lourde tâche d’archivage documentaire est nécéssaire pour instaurer un climat d’évaluation permanente, d’examen généralisé. (cette surveillance globale constituant le terreau des sciences humaines!!). Enfin, la normalisation permet la hiérarchisation de la société, et donc son rangement. Plus que sur l’enquête, le système repose sur l’aveu, c’est à dire, à la fois “la reconnaissance de l’action commise ; l’obligation de connaitre nous-même notre vérité, de la montrer et de la reconnaitre comme véridique“.