gamies

November 7th, 2010

Avant d’entrer dans ce batiment-là :
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je suis passée devant les ailes de cryptogamie et de phanérogamie ; j’apprends donc qu’il s’agit de l’étude des plantes dont les organes de reproduction sont cachés pour le premier et apparents pour le second.
Un petit zoom au dessous (il suffit aussi de cliquer sur celle au-dessus pour explorer les détails, et non, je n’ai toujours pas honte d’utiliser encore les mêmes filtres putassiers).
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Tout cela n’ayant absolument rien à voir avec l’hétérogamie, l’homogamie, l’hypo ou encore l’hypergamie.
À part ça, j’ai écouté Michael Nyman tout l’après-midi, et même Motives for writing de Wim Mertens que je connais encore par coeur, 15 ans après que j’aie définitivement mis mon (gros) lot de cassettes au rebut et auquel mon exemplaire de cet album faisait partie, aux cotés de plein d’autres choses dont une certaine part tout à fait oubliable. Et terminé par un morceau terrible de Ornette Coleman terriblement repris par John Zorn (et compagnie). Bonne nuit.

gradient, plan tangent, courbes de niveau (et fonctions implicites)…

November 6th, 2010

à chaque fois ça me puzzle, pourtant c’est évident !
le gradient est normal à la courbe de niveau, tout simplement parce que c’est leur raison d’être : la courbe de niveau indique le chemin sur une surface qui permet de rester à valeur constante, le gradient est le vecteur qui indique la variation (et qui plus est, la direction de plus forte variation). - ça c’est pour la philosophie -

si on fait un développement limité, pour X dans Rn, t un réel et v un vecteur de Rn, on a f(x+tv) = f(x) + t∇f(x).v + reste , sur la courbe de niveau on a justement f(x+tv) = f(x) donc ∇f(x) est orthogonal à v, pour tout v tel que x+tv est sur la courbe de niveau - ça c’est pour l’analyse -

mais ce qui me puzzle vraiment, plus précisément, c’est la relation avec le plan tangent, certainement du fait de mon inculture géométrique, j’en ai toujours été très complexée.

les dérivées partielles correspondent séparément à la pente de la tangente le long de la courbe donnée par l’intersection de la surface définie par l’équation de la fonction et du plan obtenu fixant la variable qu’on ne va pas dériver au point considéré. ex : z = f(x,y) pour x0 et y0, l’intersection de la surface représentant f et du plan y = y0 est la courbe donnée par la fonction qui à x associe f(x,y0), la tangente à cette courbe en x0 sera donnée par :
z = f(x0,y0) + δf⁄δx (x0,y0) (x -x0 )
de même, la tangeante à la courbe de la fonction qui à y associe f(x0,y) en y0 sera donnée par :
z = f(x0,y0) + δf⁄δy (x0,y0) (y -y0 )
le plan déterminé par les deux tangentes est alors donné par :
z = f(x0,y0)+ δ f⁄δx (x0,y0) (x -x0 ) + δ f⁄δ y (x0,y0) (y -y0 )
(ce qui signifie en gros qu’une fonction de R² sera dérivable si ce plan constitue une bonne approximation locale de la fonction, et pas uniquement dans les directions x et y)
de l’équation du plan tangeant, on tire donc son vecteur normal : (δf⁄δx, δf⁄δy, -1) soit ( ∇f(x), -1) .

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Par ailleurs, intéressons-nous aux courbes de niveau, c’est à dire, pour a donné, l’ensemble des points du plan (x,y) tels que f(x,y) = a. Le théorème des fonctions implicites nous dit justement que si les dérivées partielles de f existent et sont continues dans un voisinage d’un point (x0,y0) de la courbe de niveau a avec la dérivée partielle en y non nulle, on sait qu’il existe des voisinages U de x0 et V de y0 et une unique fonction y(x) de U dans V tels que f(x,y(x))=a. De plus, cette fonction y est différentiable et satisfait y’(x) = - δf(x,y(x))⁄δx / δf(x,y(x))⁄δy. Ceci nous donne le vecteur directeur de la tangente à la ligne de niveau en (x0,y0) : (1, - δf(x,y(x))⁄δx / δf(x,y(x))⁄δy) *. Par ailleurs la projection sur le plan (x,y) du vecteur normal au plan tangent est donné tout simplement par le gradient (δf(x,y(x))⁄δx , δf(x,y(x))⁄δy), on voit bien qu’il est alors orthogonal à la ligne de niveau ! la boucle est bouclée.

(il n’est bien sûr jamais trop tard pour réaliser aussi qu’en 1D, l’équation de la tangente est donné par y = f’(x0)(x-x0) + f(x0), elle a bien pour vecteur directeur (1,f’(x0)) et pour vecteur normal (f’(x0), -1).)
(* oui et donc l’équation de la tangente à la courbe de niveau est bien l’intersection du plan tangent avec le plan (x0y), reporter dans l’équation du plan tangent z=0 )

(référence de tout cela et copyright du stéréogramme - quelle bonne idée ! - , -il y en a d’autres dans le livre-, toujours l’excellentissime “Analyse au fil de l’histoire” de E. Hairer et G. Wanner)

Je me sens mieux.

j’adore les groseilles

October 29th, 2010

J’ai mangé beaucoup de groseilles.
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Et puis, j’ai pris cette photo
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bottines_450.jpg et j’ai ressorti et ciré ces bottines vieilles de 18 ou 19 ans ainsi que quelques chemises à jabot.
(je savais qu’un jour mon heure viendrait et j’aime bien le mot bottines)

demain je réécoute aaaaaa …….. non tout de même.

table basse

October 15th, 2010

Le week-end dernier, c’était l’art&public à l’élaboratoire.
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2 x une vingtaine de secondes

October 11th, 2010

JD n’a pas du tout répété et la prise de son est sans soin.
Ce sont mes premières utilisations de kino.
C’est juste un truc que j’avais envie de faire depuis quelques mois.


(là il a carrément honte de son tremolo, moi j’aime bien)

dorures, felafels et rock n’roll

October 4th, 2010

Dans les années 60 Stockhausen (www.stockhausen.org -web 0.3-, ou sur le site de l’ircam) a pris du LSD, ou peut-être qu’il n’en avait pas besoin, en tous cas, il est allé au Mexique et s’est tapé de terribles hallucinations. Au retour, il a écrit Stimmung que nous avons eu la chance de voir représenté par six solistes vocaux de l’ensemble Sussistinako dans le cadre étonnant du Parlement de Bretagne, à l’occasion du festival Ebruitez-vous de l’association Rhizome.
À lire, un extrait du livret, scanné ci-dessous (clic pour voir en grand), pour présentation de l’oeuvre, avec aperçu des hallus en question :

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Avec un scénario pareil on aurait pu s’attendre à une soupe merdico-mystique, là c’était parfaitement adorable, malicieux et très planant beau. Personnellement, ça m’a fait penser à du Meredith Monk, mais j’ai souvent la culture musicale à l’envers je crois, à creuser.

Sans lien sauf le fil de cette soirée, puisque je parle aussi cuisine par ici, je suis positivement certaine qu’il va se passer un sacré bout de temps avant que je ne me lasse de ce que l’on peut fast-manger chez Al Saj et que par conséquent mon univers restauratoire rennais s’élargisse. Surtout quand il pleut en continu sur la Bretagne depuis plusieurs jours et que je me pose toujours la même fucking question : qu’est-ce que je fous ici et pas là-bas ?

Soirée parfaitement équilibrée, avons aussi pu voir les deux derniers groupes de “Une pleine brassée de nouveaux espoirs pour hier” organisée par Larsen Commercial, avec Congo : digestion vomitive des pires variet’s et Pousse-Mousse qui swingue très fort. Sueur, machines et Rock n’ Roll.

Mercredi, il y a la nuit américaine autour de Steve Reich pour l’ouverture de Cultures electroni-k 10ième mouture. Pourrai pas y aller, mais ce sera retransmis sur le web : clic par là normalement. Je retiens aussi les wet sounds à la piscine des Gayeulles, et pourquoi pas une folle nuit dansante pour avoir l’impression d’avoir 20 ans à nouveau (ou plutôt 30).

4 3 2 1, crêpe ultime

September 27th, 2010

crepe_300.jpg Je me place au degré -10 de la bretonnitude et cela n’empêche pas mon amour sincère de la crêpe, dont l’ultime recette, laissez-moi le clamer bien haut, lecteurs ici égarés, puisqu’il semblerait que le billet précédent ait terminé de me faire perdre tout semblant d’audience, a été publiée par Madame Dansmacuizine. Foin de beurre fondu ou de blancs montés à incorporer, simplicité, efficacité et satisfaction garantie grâce à un truc imparable : chauffer le lait fait gonfler l’amidon et évite l’obligation mortifère de laisser reposer la pâte. Que dis-je un truc imparable, il s’agit bien de deux trucs imparables ! Le second résidant dans l’énoncé même de la liste des ingrédients : 4 verres de lait, 3 oeufs, 2 verres de farine, 1 pincée de sel. La pâte semble ultra liquide, c’est normal, tout va bien se passer. En version sans gluten, j’utilise mi fécule de maïs, mi farine de riz, délicieux.
Et pour fêter tout cela, je m’adonne à l’art délicat de la photo culinaire.

naturel, le logarithme (+ qqes trucs sur les séries entières)

September 24th, 2010

En général, je crois savoir que l’on introduit le logarithme soit en le posant comme inverse de l’exponentielle, soit comme primitive de 1/x pour peu que la notion soit connue, puis on déroule ses propriétés. Quel dommage ! C’est se priver d’un joli frisson à peu de frais !

J’ai un souvenir des mathématiques scolaires absolument neutre, mais je me rappelle la grande illumination qui m’est tombée dessus au premier cours d’algèbre en première année de fac : un monde s’ouvrait à moi. Tout est dans ce petit exemple, je crois. À la lointaine époque où j’ai fréquenté le lycée, j’ai reçu les mathématiques comme une série d’outils, connectés en surface, mais à l’univers tellement décousu qu’il n’en avait que peu de substance. C’était passer à coté de toute la force, de tout le potentiel créatif qui y réside. Se dire simplement qu’on aimerait étudier les implications d’un énoncé comme “je décide d’appeler logarithme une fonction qui transforme le produit en somme”, c’est un tout autre paradigme qu’une description de l’outil et de ses fonctionnalités. Forcément, je retrouve mes dadas favoris, il s’agit peut-être exactement de reconnecter le sujet et l’objet.

(edit nov : j’ai retrouvé mes books de maths de terminale… et le chapître sur le logarithme commence par un TP plutôt pas mal fait sur l’étude de fonctions qui transforment le produit en somme… dont acte !)

***

On appelle logarithme une fonction qui transforme le produit en somme.
C’est tout. De là découle tout le reste.
Donc, on appelle logarithme une fonction l telle que l(x.y) = l(x) + l(y) (1), d’ailleurs c’est de là que vient le nom de logarithme : raison entre les nombres.
On pose z = y/x. de (1), on a l(z) = l(x) + l(z/x), soit l(z/x) = l(z) - l(x).
On pose x=y=1, de (1), on a l(1) = l(1) + l(1), d’où l(1) = 0.
De (1), on a aussi en posant x=y : l(x²) = 2 l(x).
On peut aussi par exemple établir sans fatigue : l(x.y.z) = l(x.y) + l(z) = l(x) + l(y) + l(z), ce qui nous donne, en posant x = x1/3.x1/3.x1/3, l(x1/3) = (1/3) l(x). De manière générale : l(xm/n) = (m/n)l(x).
Puis, s’il existe un réel a tel que l(a)=1, alors on a l(ax) = x, d’où il vient que l est la fonction inverse de la fonction exponentielle ax, l est un logarithme de base a.

En ce qui concerne le lien avec l’aire sous l’hyperbole y = 1/x : soient a et b quelconques positifs, on peut se convaincre (quitte à faire explicitement le changement de variables dans l’intégrale), que par exemple, l’aire sous la courbe entre 1 et a est la même que celle entre b et a.b (on dilate par b dans une direction, on comprime de 1/b dans l’autre) donc Aire (1->a.b) = Aire(1->b) + Aire (b->ab) = Aire (1->b) + Aire(1->a). Soit en posant l(a) = Aire(1->a), on a bien l(a.b) = l(a) + l(b) : c’est bien un logarithme.
On peut ensuite poser e comme le nombre tel que Aire (1->e) = 1.

Faisons un petit tour de plus afin de recoller d’autres bouts : retrouver le développement en série entière de ln (1+x) et celui de e.
Tout d’abord, le développement de 1/(1+x) en série géométrique : pour x tel que |x|<1 on pose 1/(1+x) = 1+δ (2) où δ est le reste de l’approximation par 1. On a alors : 1 = 1 + δ + x + x.δ , soit en négligeant le terme x.δ, δ est approximé par -x. L’expression (2) peut alors se réecrire 1/(1+x) = 1 -x + δ (un nouveau δ à approximer), en répétant le procédé ci-dessus, on trouve δ proche de , puis par récurrence, la série géométrique : 1 - x + x² - x³ + x⁴ - x⁵…. (Viète 1593). En intégrant cette série terme à terme, on obtient bien le développement de ln(1+x) au voisinage de 0.
Cela étant dit, il est possible de retrouver uniquement avec des considérations de surface la valeur de l’intégrale d’un monôme xα pour α>0 entre 0 et un réel B : (Fermat 1636) on choisit un θ < 1 mais proche de 1.On va approximer l'aire sous la courbe xα par la somme des aires des rectangles :
1er rectangle : θ.B -> B de hauteur Bα; d’aire (B - θ.B).Bα = B ( 1 - θ) Bα
2nd rectangle : θ².B -> θ.B de hauteur (θ.B)α d’aire (θ.B - θ².B).(θ.B)α = B ( 1 - θ) θα+1Bα;
3ième rectangle : θ³.B -> θ².B de hauteur (θ².B)α; d’aire (θ².B - θ³.B).(θ².B)α = B ( 1 - θ) θ2α+2Bα; etc.
En additionnant tout, on obtient : Bα+1 ( 1 - θ) ( 1 + θα+1 + θ2 α+2 ….) soit la somme d’une série géométrique de raison θα+1, on a alors l’expression Bα+1 ( 1 - θ)/( 1 - θα+1) (*). Pour 1-θ = ε proche de 0, on a ε/(1 - (1-ε)α+1) équivalent à 1/α+1 (en développant par le binôme de Newton (1-ε)α+1 et éliminant les termes supérieurs au degré 1). Notre surface est alors en valeur approchée par le haut : Bα+1 / (α+1). On réitère le procédé en approximant par en dessous avec les rectangles de hauteur (θ.B), (θ².B) et on retombe sur la même expression, c’est donc une valeur exacte.
Ainsi, on calcule l’aire “sous” la série géométrique entre 0 et x, et on obtient bien le développement en série de ln (1+x) = x - x²/2 + x³/3 - x⁴/4 + x⁵/5 ….. (Mercator 1668)
Pour terminer, on peut retourner vers ex. Calculons ln(1+x/N)N à l’aide de la série de Mercator : ln(1+x/N)N = N . ln( 1+x/N) = N.(x/N -x²/2N …) qui tend vers x lorsque N tend vers ∞, or on définit justement ex comme la limite ( 1+x/N)N… (**)

(j’ai bien conscience que ces paragraphes nécessitent papier stylo)

Voilà, on a le logarithme néperien, logarithme naturel.

Tout ceci n’étant qu’une version édulcorée de ce que l’on peut trouver dans le super exquis et inépuisable “l’analyse au fil de l’histoire” de E. Hairer et G. Wanner, chez Springer. (un aperçu sur google books)
(franchement, je ne pensais pas que je serais encore capable à mon âge de m’émerveiller sur le logarithme)


* au cas où : retrouver la somme d’une série géométrique Sn= 1 + q + q² + … + qn : on multiplie par (1-q) de chaque coté, les termes s’annulent 2 à 2 sauf le premier et le dernier : Sn ( 1- q ) = 1 - qn+1.

** Rappelons que le nombre d’Euler; e, est obtenu comme la limite quand N tend vers ∞ de ( 1+1/N)N. Puis d’une part, en développant (1+x/N)N par le binôme de Newton on a la série 1 + x + x²/2! + x³/3! … D’autre part, en posant M = x.N (avec x rationnel, on peut ne considérer que les N et M entiers), on a ( 1+x/N)N = ( 1+1/M)Mx soit pour M tendant vers ∞ e à la puissance x, ex.

du zen dans le carburateur

September 16th, 2010

(à partir de mes commentaires à ce billet : http://alter1fo.com/lectures-pour-aout-19757 )

À propos de “éloge du carburateur“, Matthew B. Crawford, Editions La Découverte .
Globalement en accord avec l’ensemble des propos du livre, j’ai toutefois quelques commentaires. Tout d’abord, bien qu’il prétende uniquement vouloir promouvoir, contrairement aux idées reçues, la voie du travail manuel comme univers non seulement viable mais satisfaisant, j’ai eu le sentiment qu’il se refusait à considérer la possibilité d’obtenir le même genre d’accomplissement dans le travail intellectuel. Il démontre parfaitement que la plupart des professions intellectuelles se vident peu à peu de leur intérêt cognitif, victimes d’une rationnalisation identique à celle du travail à la chaîne, transformées en une succession de « tâches stupides » et déconnectées (les unes des autres, déconnectées aussi de tout l’univers socio-culturel qui entoure la production d’un bien ou d’un service) sous couvert de rationnalisation.. Donc pourquoi ne pas imaginer la possibilité de l’équivalent intellectuel de l’atelier du garagiste ? Alors qu’il défend en effet la non-séparation, il exclut quasi de fait les professions intellectuelles.

D’autre part, une bonne partie de son propos repose sur la notion de gratification. Ce qui m’étonne, c’est qu’hormis une vague référence – que j’ai trouvée d’ailleurs un poil condescendante – à un prédécesseur pourtant évident « Traité du Zen et de l’entretien des motocyclettes » (Pirsig 1974), avec lequel il partage aussi le fait d’avoir une traduction française peu enthousiasmante (pas aussi catastrophique heureusement), il ne se réfère pas (assez) explicitement (à mon goût) à l’idée de qualité, le mot même de qualité est soigneusement tu. Et c’est ce qui aurait mérité à mon sens un développement plus important.
Je pense que l’absence de gratification, dans les professions aussi bien manuelles qu’intellectuelles, correspond à une notion de qualité dévoyée. La qualité est devenue une notion normalisée selon des critères qui se veulent certainement objectifs : évaluation du produit fini, environnement de travail, avantages sociaux, etc. mais quid de la satisfaction intrinsèque à l’accomplissement d’un travail ?
Je crois Pirsig, - au moins dans un cadre professionnel - quand il énonce que “la Qualité est l’évènement qui permet de prendre conscience du sujet et de l’objet” (p258 Editions du Seuil, 1978). La Qualité comme la relation entre le sujet et l’objet.

Le point finalement essentiel auquel devrait mener la proto-analyse de Crawford, c’est la refondation des structures de travail. Ce qui apparait en filigrane de ces processus de rationnalisation des tâches, c’est la disparition du sujet, justement. Rationnaliser pour que les employés soient exactement interchangeables. C’est ça LE drame qu’il convient de démonter, quels que soient les métiers concernés. La question ouverte devient celle des structures (humaines) et organisations (des process) qui permettraient de ne pas en être victime, notamment au niveau de la production de masse.
D’ailleurs, l’atmosphère hautement hiérarchisée et basée entre autre sur la rétention d’information, telle qu’il la décrit dans un de ces garages de réparation de moto, ne me semble pas le modèle le plus enviable.

Cela dit c’est un livre à recommander tant il m’apparaît, avec surprise, que les positions qu’il véhicule ne sont pas si reconnues. J’aime beaucoup entre autre, l’idée, très bien formulée, que la capacité à agir (physiquement) sur notre environnement est fondamentale.
Aussi, un passage que j’ai trouvé vraiment étonnant se trouve dans les premiers chapîtres, lorsqu’il relate les débuts du fordisme et la difficulté de recruter des ouvriers acceptant d’exécuter un travail aussi rebutant ; il explique comment les programmes scolaires ont été adaptés pour former des travailleurs manuels en adéquation avec ce genre de tâches, puis comment le crédit s’est ouvert afin d’enchaîner ces ouvriers à leur emploi. Limpide. Et actuel.

chaudefess’ 2

September 2nd, 2010

chaudefess_300.jpg Qui eût cru que le plus cool estival festival avait lieu le dernier week-end d’août dans le bout de mon Cotentin chéri ?
Chaudefess’ 2 .
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dure-mère, c’était vraiment bien, et pourtant en général, j’ai une réaction de fermeture auditive immédiate à tout ce qui ressemble à un accordéon.

mention spéciale aussi aux punkoïdes cowbells de HeadWar pour avoir fait s’évaporer un peu de l’humidité ambiante. (oui l’endroit reste relativement humide et venté en dépit d’une météo à la clémence inattendue)
motherfuckin_150.jpget puis c’est quoi cette histoire de renard, hein ? (derrière, c’est Motherfucking). Est-ce le même que celui avec lequel, l’année passée lors d’un festival nettement moins my cup of tea musicale mais néanmoins fort sympathique quelque part en rurale Bretagne, mon wisigoth d’alors 2 ans et demie a essayé de faire copain au coin d’un bosquet tandis que ses pauvres parents s’époumonaient pétris d’angoisse pas très loin de là ?
(toutes les photos, JD, clic pour voir en grand)

Teufelsberg

August 17th, 2010

Deux galeries de photos non triées ici et .

Littéralement la montagne du diable
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d’après son entrée wikipedia :

C’est une colline artificielle avec une histoire hors du commun : elle a été érigée par les Alliés après la Seconde Guerre mondiale avec les gravats de Berlin pendant les vingt années de reconstruction de la ville. Une estimation de la somme de gravats utilisée est de 12 000 000 m³, soit environ 400 000 bâtiments.
Les origines de Teufelsberg ne la rendent pas unique, vu qu’il y a beaucoup de collines similaires de gravats en Allemagne et dans les autres villes affectées par la Guerre en Europe. Ce qui le distingue des autres est ce qui est enterré dessous : une université militaire et technique nazie conçue par Albert Speer. Les Alliés ont essayé d’utiliser des explosifs pour détruire l’école, mais elle était si fortement construite que la couvrir de débris était plus facile.
Dans les années 1960 un petit centre de ski a été construit sur les pentes de la colline.
L’histoire de la colline devient encore plus mystérieuse : la NSA américaine a construit une de ses stations les plus grandes sur le sommet de la colline, elle était réputée faire partie du réseau mondial ECHELON d’espionnage.

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oui donc il y a un écho formidable dans les grosses boules.

la ville imaginée - 2

August 11th, 2010

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la ville imaginée

August 10th, 2010

J’ignore le statut legal, patrimonial, publicitaire ou autre de la plupart des murs peints. JD se souvient, lorsque la ville était encore cribblée de terrains vagues, les murs aveugles offraient un espace souvent exploité.
Les détails sont parfois saisissants. Ne pas hésiter à cliquer les petites images pour voir (beaucoup) plus grand.
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vrac musique

August 10th, 2010

autre soirée musicale, mais pour JD qui a pu découvrir l’étonnant contrebassiste Clayton Thomas (vu dans the Ames Room) ainsi que le trompettiste Peter Evans avec Tony Buck (Batterie) et Magda Mayas (Clavinet). (dans un club au nom incertain de Neükölln)

thomasevans
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on est aussi tombés sur ces affiches de Lydia Lunch :
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et pour finir, avoir une maman punk qui vous affuble d’un prénom à coucher dehors et compose une chanson en l’honneur de votre naissance, peut mener à tout, y compris faire de la publicité pour une marque de crème glacée mondialisée.
(la photo a été prise à Cologne, mais l’affiche etait sur tous les mur d’Allemagne)
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Berlin, c’est cool

August 9th, 2010

Cool chic dans le Mitte
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Cool trash, apocalypse ordinaire au Gorlitzer Park
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