Archive for the 'Alles wird Muzak' Category

l’Agrippa #3

Tuesday, June 28th, 2011

(Annoncé ici)
Accompagnés des petits barbares, pour une partie de la seconde journée, quelle combinaison inespérée de contentement musical, de baignades, pedalo et crépuscule doux interminable.
agrippa_chien_h107.JPGplateformeinterr_h107.jpglautrecafe_h107.JPG

Quelques vues :
De bien bruyants jeunes gens :
pbop1_h165.jpgpbop_h165.jpgconcert2_h165.jpg

d’autres dispositifs tout à fait sonores :
concert5_450.jpg

bon eux, ça doit être regreb et ogrob :
boulesplasma_450.JPG
(Guess who wants a plasma ball for Xmas ?)

[ l’autre café à Saint Laurent de Terregatte, bout du bout de la Manche, vers le bas ; aagrippaa.blogspot.com ]

Désormais, les grandes vacances -beau concept- commencent avec l’Agrippa et se terminent à Chaudefess’. Et ouais.

Si quelqu’ [improbable mais] érudit visiteur pouvait m’aider à nommer les musiciens, voilà qui parachèverait délicieusement ma satisfaction.

clic toutes les photos pour voir en grand - elles sont de jd ou de moi.

Un monde de signaux désirants (et moi)

Monday, May 9th, 2011

[ Bon j’ai donc un fil ouvert pour moi sur alter1fo : http://alter1fo.com/author/cb - je ne pensais pas être capable d’écrire de vrais compte-rendus de concert, mais si je ne le fais pas pour Lionel Palun & Jérome Noetinger, je ne le ferai pour personne… alors c’est certainement un peu outrancier, j’ai bien consciencieusement casé presque tous mes mots-clefs, bullshit mais sincère — je reprends quand même mon texte par ici ]

Étendre les territoires du réel, voilà une des vocations évidentes des arts expérimentaux et c’est une très belle (dé)monstration de nouveaux possibles qu’ont livrée Lionel Palun (www.lionelpalun.com) et Jérome Noetinger (metamkine.free.fr) dimanche en fin d’après-midi, à la Chapelle du Conservatoire. Mais il ne fut pas question de seulement montrer. Sculpteurs de formes, vidéos, sonores, ils savent créer un univers ; c’est un monde entier de signaux désirants qui s’anime.


palun_noetinger_rennes_400.JPG

Lionel Palun, d’un coté de la scène, monitore la vidéo, Jérome Noetinger de l’autre s’occupe globalement du son, mais « Deux projections superposées, l’une créée par le son, l’autre alimentée par un feedback vidéo de la précédente. Le son génère de l’image. L’image génère du son. Le téléviseur est amplificateur, la caméra devient micro, le synthétiseur est source de lumières, les micros la colorent et la table de mixage brouille le tout. Et c’est un signal électrique commun qui est le matériel du duo. Une expérience distendue de sons dénaturés et de couleurs craquées. » et la fusion des flux d’images est donc rétroprojetée sur grand écran en arrière-scène.

Bientôt les gestes d’improvisations se lient aux interférences électriques, les capteurs émettent et vice-versa, il ne reste qu’une globalité abstraite toujours plus tangible, sensorielle peut-être sensuelle, devant les yeux et partout dans l’air. Et ainsi, dans une synesthésie complète, la spirale de feedbacks monte un nouvel agencement du temps et de l’espace, l’émergence d’un monde, issu de la performance mais devenu quasi-autonome, une nouvelle cohérence.
Je connais peu de choses plus stimulantes que d’assister à ce genre d’évènement.

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quelques vidéos à voir par là : www.lionelpalun.com/supercolor/

cool boolean joyful disjunktion

Tuesday, April 19th, 2011

rien à voir avec rien.
ramené juste en image il va bientôt y avoir 10 ans :
caution_electric_450.jpg
(je m’en suis même fait un t-shirt)

et uncut session du désespoir de cause et du manque de pratique :

soundcloud.com/cbjd/

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Eli, Eli, Lema Sabachthani ?

Sunday, March 20th, 2011

“Mon dieu, mon dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?” présenté à Cannes en 2005, à ma connaissance jamais sorti en salles en France.
elieli.jpegUn film japonais avec un titre en hébreu qui parle de la musique expérimentale comme seul remède à la tentation suicidaire ? de quoi réactiver le fantasme du jumeau caché, et le mien s’appellerait Shinji Aoyama.

En 2015, un virus se propage sur la planète, provoquant, sous le nom de syndrome du Lemming, une épidémie de suicides. C’est aux marges de cette apocalypse que deux musiciens, ex stars noise, Mizui et Asuahra mènent leur vie, investissant les lieux fantomes d’un bord de mer abandonné pour y chercher et créer leur matière musicale. Parallèlement, un vieil homme, le “président”, dont l’on devine la faillite personnelle à hauteur de sa réussite sociale, recherche, à l’aide d’un détective à poigne, une solution pour guérir sa petite fille, contaminée. Ils apprennent que les spectateurs des concerts de Mizui et Asuahara ont résisté au virus, il décident alors de les trouver afin de leur demander de jouer pour la jeune femme. (vague explication donnée plus tard : leur musique “nourrirait” le virus et l’endormirait ainsi… la musique expé comme nourriture apaisante du désespoir, voilà qui est bien mignon)

Autant le dire tout de suite, j’adore ce film à moitié raté, peut-être parce que je me reconnais tout à fait dans ses faillites : une constante hésitation à sauter sur la raison cinématographique pour tenter des intuitions pas toujours heureuses, ce qui dans les mauvaises pioches donne une narration un peu inégale, quelques lourdeurs de script (par exemple l’expiation de Mizui par la mise en parallèle de sa copine morte et de la jeune fille qu’il va sauver), ou encore des effets visuels dignes du Pink Floyd à Pompéï (mais tous les effets ne sont pas ratés, loin de là !). Neanmoins, c’est aussi la voie pour la justesse magnifique de la majeure partie du film, je ne veux pas parler de grâce ici, mais de justesse simultanée de l’image, du son, des personnages, les longues séances de création des deux musiciens en font heureusement partie. Voilà pour moi toute la justification de la matière cinéma, créer ce réel qui n’a d’autre qualification que sa propre (in)existence et l’inscrire dans une certaine durée.
Il reste aussi quelques scènes presqu’impardonnables d’esthétisation inutile, mais c’est peut-être un bout de japonitude que je ne capte pas, quoiqu’à ce compte, Eureka (même réalistateur, 2000) adoptait, lui, une balance d’une neutralité plus aride, ce qui en faisait une authentique réussite.
Musicalement, je ne sais pas qui créditer, mon dvd (♥) est un import et le générique n’est pas sous-titré. J’ai lu quelque part qu’Aoyama avait auparavant collaboré avec Jim O’Rourke, ce qui est une influence tout à fait cohérente.

Ai-je mentionné le fait que Tadanobu Asano (Mizui), est l’homme le plus beau de la galaxie et l’acteur le plus cool de l’univers ? De l’incroyable Hakuchi (1999, Makoto Tezuka) au parfaitement charmant Taste of Tea en passant par le jouissif Zatoïchi (celui de Kitano), il a joué dans quelques uns des films japonais importants pour moi cette dernière dizaine d’années.

Japan is in our hearts.

une photo presque pas floue

Saturday, March 19th, 2011

une photo de concert presque nette pour une fois, c’était là : Bienvenue Printemps ! au théatre de Poche à Hédé
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Grand plaisir de revoir Elwood&Guthrie (l’année dernière c’était ). Émotion d’assister à quelque chose de très beau. Leur jeu, à chacun, me touche par cet équilibre précieux entre l’aérien et l’intense.
(Et puis ça faisait longtemps que je n’avais pas assisté à un concert où je connaissais déjà par coeur la majorité des chansons !)

gotcha

Thursday, March 3rd, 2011



MARC PICHELIN & CHRISTOPHE CARDOEN

Originally uploaded by Rémi Goulet / Concerts

tiens c’est moi là dans la vidéo, assise au milieu, peut-être bien au moment où je suis en train de me demander si en plus d’abimer mon audition, je suis en train d’infliger des dommages irréversibles à mes yeux… mais en fait, c’était vraiment très bien (and all is fine).


(beaucoup de jolies photos sur le stream de Rémi Goulet)

cable# 4 - 1er jour

Friday, February 18th, 2011

quelques heures de vacances nantaises pour la première soirée de Cable# 4.
Un peu trop fatiguée pour dire mieux :
que Nantes a vraiment l’air d’être une chouette ville,
que Thomas Ankersmit au musée des Beaux-Arts m’a très fortement impressionnée et passionnée,
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  • que Marc Pichelin et Christophe Cardoen c’était très beau, j’ai particulièrement apprécié la partie calme du set, ouverture vers une sérenité electrique,
    et enfin que France Sauvage ça dépote grave (et que ma photo est gentiment floue).
    fs2_245.jpg

    Et aussi ce film “secondary currents” de Peter Rose, magnifique, à tant de niveaux imbriqués, subtil et complexe sur le rapport de la pensée au langage.
    Silence is my freedom.
    secondary currents

  • Felix Kubin, Nouvelles Impressions d’Afrique, Pousse-Mousse… (Roulements de Tambour, fev 2011, Rennes)

    Sunday, February 13th, 2011

    Il faut s’y faire. Les adolescents d’il y a 20-30 ans sont maintenant la génération dominante et imposent des modes culturelles qui épellent consciencieusement les années 80, le goût chevillé à la dérive kitch, inculquant à la gen Y de par ici, l’ironie X en totemique premier degré.
    nia_300.jpgNouvelles Impressions d’Afrique arbore un look odieux à base de t-shirt Motorhead et de jeans serrés/délavés. Ils sautillent, battent de la tête, et ils font aussi des solos de guitares. Ils reprennent DAF et plein d’autres trucs plus machin-metal. Surtout ils font tout ça avec une joie tellement farouche qu’ils se placent d’emblée loin au-delà du bon cheap. Et l’on se dit que tous les concerts devraient convier cette sorte d’énergie rageuse où l’on se fout aussi bien du passé que du futur.

    Blurt juste après, je crois que les gens avaient vraiment l’air content.

    fk1_225.jpgFelix Kubin, que ce soit dit : ich liebe dich. Ich liebe tout dans son univers mignon grotesque, le performer millimétré en dépit des “little technical devils on each toe” qui reprogramment son synthé ou font ramer le projecteur vidéo, la Ost-germanitude sexy, le Korg directement issu de l’ère atomique, le soviet futuristic opera interprété expressionniste et natürlich la musique : faussement simpliste, hyper narrative, toujours dansante. Et nicht zuletzt, ça faisait longtemps que je n’avais pas été touchée au fond de l’oreille par une voix, dont la suavité apparaît soudain au détour d’une ritournelle féroce.
    fk2_450.jpg
     

    Pousse-Mousse pratique un ping-pong bruitiste d’où ne manque pas de jaillir un groove tout à fait emballant. Pour les avoir déjà vus à l’oeuvre, je me réjouissais d’assister à une nouvelle prestation. Ils n’ont pas eu le droit de jouer plus d’un morceau. La salle ferme à 3h, c’est déjà pas mal, mais quand même c’était fort dommage.
    pm_450.jpg
     

    (toutes les photos : jd)

    not quite fusion rock

    Tuesday, February 8th, 2011

    à voir : not quite fusion rock, a life’s collection not quite gone up in smokezappa.jpg.
    une collection plus ou moins rescapée d’un incendie, pour moi une vraie image de la désolation sur quelque chose d’aussi intime qu’une collection de disques construite sur plusieurs décénnies.

    egzellent festival, featuring Richard Pinhas, Felix Kubin etc.

    Sunday, February 6th, 2011

    Roulements de Tambour, annoncé by myself sur alter1fo.
    Pinhas vaudrait le coup je pense, j’avais à ma surprise bien aimé un de ses derniers projets avec Dantec. Felix Kubin vu à La Terra Trema, Cherbourg, en 2006 me laisse un très jubilatoire souvenir.
    à venir, idéal mais loin, Cable# 4 à Nantes.

    sleeveface - Throbbing Gristle : Greatest Hits (Entertainment Through Pain)

    Monday, December 6th, 2010

    Peter Christopherson est mort le jour de mon demi-anniversaire dernier.
    sleevefacetg.jpg
    Et hop une autre sleeveface, hint : je ne porte pas de docs.

    Hiroshi Yoshino et Hervé le Bitter à la bascule

    Tuesday, November 23rd, 2010


    2 x contrebasse + 2 x danseurs pour une fois c’est monsieur qui bloggue un concert (et en plus il y prend des photos).

    2 x une vingtaine de secondes

    Monday, October 11th, 2010

    JD n’a pas du tout répété et la prise de son est sans soin.
    Ce sont mes premières utilisations de kino.
    C’est juste un truc que j’avais envie de faire depuis quelques mois.


    (là il a carrément honte de son tremolo, moi j’aime bien)

    dorures, felafels et rock n’roll

    Monday, October 4th, 2010

    Dans les années 60 Stockhausen (www.stockhausen.org -web 0.3-, ou sur le site de l’ircam) a pris du LSD, ou peut-être qu’il n’en avait pas besoin, en tous cas, il est allé au Mexique et s’est tapé de terribles hallucinations. Au retour, il a écrit Stimmung que nous avons eu la chance de voir représenté par six solistes vocaux de l’ensemble Sussistinako dans le cadre étonnant du Parlement de Bretagne, à l’occasion du festival Ebruitez-vous de l’association Rhizome.
    À lire, un extrait du livret, scanné ci-dessous (clic pour voir en grand), pour présentation de l’oeuvre, avec aperçu des hallus en question :

    stimmung1_225.jpgstimmung2_225.jpg

    Avec un scénario pareil on aurait pu s’attendre à une soupe merdico-mystique, là c’était parfaitement adorable, malicieux et très planant beau. Personnellement, ça m’a fait penser à du Meredith Monk, mais j’ai souvent la culture musicale à l’envers je crois, à creuser.

    Sans lien sauf le fil de cette soirée, puisque je parle aussi cuisine par ici, je suis positivement certaine qu’il va se passer un sacré bout de temps avant que je ne me lasse de ce que l’on peut fast-manger chez Al Saj et que par conséquent mon univers restauratoire rennais s’élargisse. Surtout quand il pleut en continu sur la Bretagne depuis plusieurs jours et que je me pose toujours la même fucking question : qu’est-ce que je fous ici et pas là-bas ?

    Soirée parfaitement équilibrée, avons aussi pu voir les deux derniers groupes de “Une pleine brassée de nouveaux espoirs pour hier” organisée par Larsen Commercial, avec Congo : digestion vomitive des pires variet’s et Pousse-Mousse qui swingue très fort. Sueur, machines et Rock n’ Roll.

    Mercredi, il y a la nuit américaine autour de Steve Reich pour l’ouverture de Cultures electroni-k 10ième mouture. Pourrai pas y aller, mais ce sera retransmis sur le web : clic par là normalement. Je retiens aussi les wet sounds à la piscine des Gayeulles, et pourquoi pas une folle nuit dansante pour avoir l’impression d’avoir 20 ans à nouveau (ou plutôt 30).

    chaudefess’ 2

    Thursday, September 2nd, 2010

    chaudefess_300.jpg Qui eût cru que le plus cool estival festival avait lieu le dernier week-end d’août dans le bout de mon Cotentin chéri ?
    Chaudefess’ 2 .
    duremere145.jpg
    dure-mère, c’était vraiment bien, et pourtant en général, j’ai une réaction de fermeture auditive immédiate à tout ce qui ressemble à un accordéon.

    mention spéciale aussi aux punkoïdes cowbells de HeadWar pour avoir fait s’évaporer un peu de l’humidité ambiante. (oui l’endroit reste relativement humide et venté en dépit d’une météo à la clémence inattendue)
    motherfuckin_150.jpget puis c’est quoi cette histoire de renard, hein ? (derrière, c’est Motherfucking). Est-ce le même que celui avec lequel, l’année passée lors d’un festival nettement moins my cup of tea musicale mais néanmoins fort sympathique quelque part en rurale Bretagne, mon wisigoth d’alors 2 ans et demie a essayé de faire copain au coin d’un bosquet tandis que ses pauvres parents s’époumonaient pétris d’angoisse pas très loin de là ?
    (toutes les photos, JD, clic pour voir en grand)