Archive for the 'Alles wird Muzak' Category

Industry de Michael Gordon

Wednesday, January 27th, 2010

On peut écouter ce morceau mais ce serait dommage de se contenter du streaming. La version que j’ai vient du disque Bang on a Can Classics qui est une anthologie de l’ensemble Bang on a Can.ca21010.jpg Ce disque présente des oeuvres des années 90 et c’est une collection très cohérente et incroyablement stimulante.
Industry, le dernier morceau du disque est absolument saisissant, physiquement saisissant (je viens d’exploser mon quota d’adjectifs en ant et d’adverbes en ent). Dix minutes de violoncelle électrifié comme une voix impérieuse, dévastatrice et fascinante (boum). Je me contente de traduire ce que son compositeur Michael Gordon a écrit à ce propos.

Après la révolution russe, il y a eu une période pendant laquelle les compositeurs russes ont essayé de faire des morceaux qui sonnaient comme des bruits d’usines. Quand j’ai écrit Industry en 1993, je pensais à la révolution industrielle, à la technologie, et comment les instruments sont des outils et de quelle manière l’industrialisation nous a rampé dessus et est soudainement devenue écrasante. J’ai eu cette vision d’un violoncelle d’acier de cent pieds de haut, suspendu dans le ciel, un violoncelle de la taille d’un terrain de football et dans ce morceau, le violoncelle devient un son extrèmement distordu. Je l’ai écrit spécifiquement pour Maya et c’était un processus incroyable. Je lui faxais la musique et elle me la jouait au téléphone. On a fait ça peut-être dix fois, à essayer des trucs. Elle passait son temps à m’expliquer le violoncelle tandis que je lui faisais jouer des choses vraiment sombres et ardues. C’est un euphémisme de dire que ce morceau est difficile à jouer.

Pas grand chose à voir, mais je viens de regarder ce portrait d’Éliane Radigue.

Ach… -3

Monday, November 9th, 2009

couvbs.jpg
Et le voili le voilà, juste à point, j’vais m’le chopper rapide celui-là, le Berlin Sampler.
- annoncé officiellement par les éditions Ollendorff & Desseins
- le site Berlin Samplerune machine expérimentale à illustrer soniquement la sélection musicale en texte qui est dans le livre“.

(et pour fêter tout ça, je lance Einstürzende Neubauten : Strategien gegen Architekturen que j’avais même oublié avoir racheté en CD.. Ostrogoth imperturbable dans sa lecture, et… mein Gott, mon petit Wisigoth s’éclate sur Tanz Debil…)

(j’ai inauguré une timide page de playlist que j’espère en update constante, là en haut sur la droite)

pate-à-shown

Monday, October 26th, 2009

Pas mal de sorties ces derniers temps, en garder trace.
Soirée du 15 octobre, festival electroni-k D.V.D, - Origamibiro & the Joy of Box - Damien Marchal - H5, tout très bon, étonnant, belle progression dans la programmation avec en final donc les japonais de Drum Visual Drum 2 batteurs, un autre aux effets vidéos en interaction directe avec les beats, parfois en coopération, toujours ludique, mais déception du cd avec des batteries effacés, balance assez plate. Depuis le temps que j’essaye des disques de percussions japonaises, j’ai systématiquement été déçue de l’enregistrement, sans dynamique, un défi certainement, j’espérais qu’au moins là, avec des batteries rock basiques, le problème serait réglé… ou alors c’est une sorte d’éloge de l’ombre, auditive cette fois-ci. (en percus asiatiques, il y a quand mm ce Tzadik-là qui est fabulous : New Traditions in East Asian Bar Bands)

Toujours elctroni-k, assisté avec mes petits barbares à la performance de Tomoko Sauvage : waterbowls. Un peu aussi flou que cette photo, la gestion de petits corps impatients m’ayant pas mal pompé d’énergie, mais nous avons survếcu et c’était globalement agréable, même si je n’ai pas pu tout comprendre de sa façon de procéder.

tomokosauvage_450.jpg

Par “hasard”, celui-ci étant généralement bon avec moi, je suis allée à la soirée de cloture du projet rebutoh du musée de la danse, au Garage à Rennes : http://www.museedeladanse.org/projets/rebutoh à la superbe accroche : “rebutant sera le butoh nouveau” . Je suis d’une inculture totale pour ce qui concerne la danse, ayant assisté tout au plus à une demie-douzaine de représentations, toutes lorsque nous habitions Tel Aviv, la scène locale étant particulièrement vivante et accessoirement ne nécéssitant pas une grande compréhension de l’hebreu. Pour ce qui est du butoh, ma seule expérience se résume à la performance de CCCC relatée dans ce post-là et dont j’ai la photo sur le mur en face de moi.
Et aujourd’hui j’ai envie d’interpeller les derniers punks pour leur porter la bonne nouvelle : c’est là que se niche désormais la subversion. Ou pas. Ça ne cessera de m’épater, tant tout ceci semble subventionné, institutionnalisé, et pourtant adresse sans ménagement l/mes/nos zones d’incertitudes. Tant que le public reste bien élevé.. says my man, l’institution dort tranquille, mais quelle question plus subversive que celle du corps ? (tope-là Antonin)
Xavier Le Roy en première partie, a fait un exposé spectacle très didactique et passionnant sur ce qu’était le butoh pour lui. J’en retiens entre autre l’idée de devenir plutôt que d’incarner (topez-là Gillou et Félix), ce qui en fin de compte correspond plus à ma propre culture de spectacles vivants (tendance trash).
J’ai aussi compris, de ce qu’il disait, que le premier effet de mon ignorance de cet art me faisait ne voir que les corps alors qu’il me semble que les danseurs montrent avant tout le mouvement. Pour moi le corps est une question, est-il une donnée pour le danseur ? Ou bien est-ce que cette ambivalence-là n’est pas l’interrogation essentielle de la danse ? Je n’en sais rien, mais c’est un peu celle que j’ai tirée du troisième spectacle. À dire vrai, j’ai trouvé ce spectacle un peu injuste (bien que très divertissant). À la recherche de ce que signifie le butoh pour lui, j’ai cru comprendre que le metteur en scène/chorégraphe Yves-Noël Genod, tentait de transposer quelques clichés féminins (l’amoureuse éconduite, la pin-up revancharde, l’ennuyée, la japonaise kawaï hysterique…) vers quelque chose qui mêlerait grostesque et minimalisme, pour au final offrir 5 dindes et un dindon, glougloutants en parades d’approche et chiants devant le premier rang. J’ai perçu à plusieurs reprises la phrase “toutes les femmes sont belles”, mais quelle injustice facile et moralisante quand à deux corps sublimes il en juxtapose un troisième bien moins cannonique. Et en quoi veut-il agglomérer chaque individu d’un public forcément captif lorsqu’il dévoile au fond, les mirroirs nous reflétant en train de glousser devant des animaux de ferme ? Aussi enthousiasmant ce spectacle par tous ses agencements étonnants et vifs, aussi je l’ai trouvé injuste. (mais dans quelle langue est cette phrase ?) Toutefois, j’ai vu Jeanne Balibar (presque) à poil, ce qui ne manquera pas d’épater mon frère lors du prochain repas de Noël.
Le second spectacle était la dilatation, par Latifa Laâbissi, sur une demie-heure d’une chorégraphie expressionniste “la danse de la sorcière”, que j’ai trouvée très impressionnante (voir l’originale sur les archives de beaubourg ici).

Au fait, est-ce que quelqu’un a déjà dit que le 21ième siècle serait japonais (ou ne serait pas) ? À présent que l’exotisme de la fin du 20ième est passé, j’ai parfois l’impression d’assister à une japonisation normalisante de toutes parts, et je serai d’ailleurs, bien la dernière à la renier.
Cela dit, dès que je clique sur publish (or perish) nous partons traverser la Fronze par la diagonale pour quelques jours and back, donc un peu baclé.

Ach Berlin - 2

Sunday, October 11th, 2009

Avoir quinze ans et voir les Ailes du Désir. Peut-être bien la première fois juste parce qu’on m’avait dit qu’il y avait une scène où Nick Cave chantait, et le revoir, pour tout le reste, avec l’envie d’apprendre par coeur toutes ces voix, et même toutes ces images.

Avoir quinze ans et pressentir que le monologue de Marion la trapéziste, à la fin, deviendrait l’aune à laquelle mesurer toute prétention amoureuse.
J’ai beaucoup cherché le scénario en français, épuisé depuis longtemps, j’avais fait ces photocopies au détour d’une bibliothèque municipale.

hueb164.jpg hueb165.jpg hueb166.jpghueb167.jpg

Ich weiss jetzt, was kein Engel weiss.

Ach …

Thursday, October 8th, 2009

Ach, comme dans “Ach, Berlin…”
achberlin.jpg
Une de mes vaines fiertés est d’avoir appris que la France avait gagné la coupe du monde de foot en ‘98, en sortant à une heure quelconque de la nuit, du Trésor Berlin. C’était la love/hate/fuck/whatever parade, nous étions encore jeunes et déjà insouciants et le dernier match de foot que j’avais vu était le France Allemagne avec le gars Schumacher-là (en 82) ; j’en ai encore un souvenir indigné, c’est peut-être à cause de tant d’injustice que je n’ai jamais réitéré depuis. Le même soir (en 98, pas en 82 ), nous étions allés au Glashaus, un club en bord de Spree, j’y avais pris la jolie lomo que voici et qui egaye toujours nos murs depuis :
glashaus1_450.png
Ach Berlin, Einstürzende Neubauten, le Tresor, et les grösses Frühstück …
et aujourd’hui je rajoute Robert Henke (et le projet http://www.monolake.de). Il se trouve que le mur est tombé il y a bientôt 20 ans.( Mein Gott, j’en ai encore des frissons de la nuit devant la télé et du coup je me demande de quoi peuvent bien causer maintenant les cours d’allemand au lycée, je suppose que ça a dû sérieusement se normaliser.) et qu’à l’occasion, un certain nombre de personnes bien intentionnées vont se fendre de rétrospectives, à commencer par un certain éditeur avec un magnifique projet à thématique musicale dont je reparlerai certainement, et plus près d’ici (pour le moment), à la médiathèque les Champs Libres de Rennes, une expo photo, une série de conférences, et une sélection de disques. C’est dedans que j’ai pioché, à moitié vexée de ne pas connaître (quoique si, on avait déjà du monolake), Robert Henke, deux disques : layering buddha et atom / document, qui chacun dans leur genre (voir description sur les liens) me font penser que rien n’est perdu au royaume de la musique électronique, au contraire.

à part ça, puisqu’on en parle, le festival electroni-k c’est en ce moment. Je pourrais assiter à une conf de Jean-Yves Leloup au lycée agricole de Guingamp, ce qui frôle le cadavre exquis. Il y a des chances que l’on tente cinq minutes de rave avec les gnomes au musée d’art et d’histoire de Saint Brieuc… et avec un peu d’insistance, peut-être quelques expos ou concert.

Bon, à Berlin cette année ?

Et John Zorn inventa la musique subtile …

Thursday, June 25th, 2009

Il y a quelques musiciens que j’aime inconditionnellement, même si parfois je m’ennuie à les écouter, ou même si d’autres fois, je trouve que franchement ils abusent, version mal à la tête. John Zorn est peut-être le second d’entre eux, le premier étant Fred Frith, et m’ayant mené justement vers lui via Naked City. Je les aime inconditionnellement parce qu’ils représentent une construction complète, radicalement libre. Ils sont une TAZ(*) à eux tout seul, et pour utiliser un vocabulaire DeleuzeGuattari-correct, ils dessinent de vraies lignes de fuite.
Je collectionne donc les JohnZorneries, plutôt en emprunts parce que le budget nécéssaire serait sinon absolument explosif, les médiathèques en étant en général fort bien pourvues, c’est du moins à mes oreilles un gage de qualité et de snobisme minimal requis lorsque je dois déterminer rapidement mon intérêt à y prendre un abonnement.
Or là, je viens d’emprunter “The Dreamers”, qui fait suite à “The Gift”, découvert l’an passé ou le précédent. Et j’ai la même sidération, John Zorn a inventé la musique subtile. Je ne saurais pas le dire mieux qu’avec cet adjectif, éventuellement un peu plat, mais exact.
Au début, j’entends des morceaux qui pourraient n’avoir que peu de relief justement, de l’exotica facile, du surf jazz un peu cheap, de la musique un poil triviale.. au mieux, ses musiciens étant systématiquement parmis les meilleurs instrumentistes, leur jeu, leur synergie est épatante, la production parfaite. Et puis si, en fait, c’est vraiment complexe si on y prète attention. Et le disque avance, à bercer, surprendre, balancer, c’est bon, en vérité, mais arrive un moment où le sourire disparait. Sans en prendre conscience, j’ai franchi le mirroir, et à ce moment-là, se voir nu-, seul-. Essentiellement seul-. Et ça n’est pas déprimant, au contraire, c’est très beau de se trouver sans artifice, sans chaleur parce qu’elle n’est pas nécéssaire. Sans personne puisque tout ceci est vain de toutes façons, et si le reste du temps, je ris parce que c’est la seule issus à la fin, j’apprécie de me saluer, ontologiquement nue et seule, au delà des émotions. Voilà.
Voilà, ces disques sont incroyables, je penche plus vers The Gift que je connais plus intimement, mais j’ai la certitude que ce n’est qu’une question d’ancienneté.

J’ignore si l’effet est reproductible sur quelqu’un d’autre, mon voisin de bureau qui est aussi le père de mes enfants, à tout hasard, ne partage que mollement mon enthousiasme.

. Tzadik, le label, dont le catalogue est la folle collection que je m’offrirai quand je serai millionnaire.

. J’en profite pour laisser ici quelques liens (pas vraiment kids friendly) vers Maruo Suehiro qui a réalisé pas mal de travaux graphiques utilisés chez Tzadik : son web , une gallerie avec des liens sur des ressources anglophones, l’éditeur français des quelques uns de ses mangas

. Heu, je viens de tomber là- dessus.

(*) en furetant du coup sur les liens à propos des TAZ - Temporary Autonomous Zone, je découvre le site de Hakim Bey sur lequel ses textes sont téléchargeables en version intégrale.

Matmos, 21 mai à l’antipode, Rennes.

Monday, May 25th, 2009

En un mot, génial. En deux mots, merveilleusement génial.
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Ok, j’ai peut-être une fraicheur inédite due à une très faible fréquence de fréquentation des concerts depuis quelques années, néanmoins, je vais dire que c’est un des concerts les plus passionants que j’ai vu.
Dans la typologie des performances live classées par le rapport des performers au public, je mettrais à un extrème, le groupe charismatique qui se sert de l’audience comme catalyseur de sa propre expérience artistique et à un autre extrème, ceux qui donnent l’impression de faire coopérer le public à une création dirigée. Indubitablement, je classerai Matmos dans la seconde catégorie.

Non pas que nous ayons été conviés à monter brancher débrancher quoique ce soit, mais il est resté tout au long d’une heure et demie passée comme une flèche, une ambiance d’émerveillements partagés, qui me semble assez rare. Comme si nous étions tous, spectateurs, musiciens, les données essentielles d’un même moment musical dont la réussite est le fruit de nos coopérations, à hauteur de nos rôles respectifs.
matmos1.jpgmatmos2.jpg

Pour donner une idée au caz-où, leur page wikipedia les décrit comme de la “pop-concrète”, ce qui me semble plutôt bien senti. Je ne connais pas (pas encore) le disque qu’ils promotionnaient, mais je m’y suis totalement retrouvée, donc entre musique concrète et électro structurante mais d’humeur légère.
Un bonheur. http://www.brainwashed.com/matmos/

Rubiiiiiiiiiiiiiiin

Thursday, May 21st, 2009

non! oui! quoi? alors alors alors, tout à l’heure, j’étais dans un état second de ménagère en réception familiale, à l’approche du repas, et comme, oui, comme oui j’ai un ordinateur sur ma banque de cuisine, si si, enfin c’est aussi le plan de travail du salon, enfin bref, dans un état second, en attente oiseuse d’une fin de cuisson, je check mon aggrégateur de flux , et tombe sur un update rubinsteinerien (site http://www.rubinsteiner.com/ , blog le stéréophile) si si, qui parle des beasties boys, et pareil pour moi, pareil, les Beastie Boys, c’est une grande référence, et je m’y suis mise comme il dit, parfois avec un peu la honte de laisser pénétrer des sons que je ne trouvais pas honorables, et pourtant c’était vraiment bon, alors en commentaire à son post, j’ai écrit bêtement que j’étais d’accord, bêtement, sans réfléchir, sinon j’aurais jamais osé. Et.. no way! si!
Alors Rubin, je dois te dire, si si, grâce à toi, on a fait un beau voyage! Si si. Je vais m’expliquer. C’était en 2006, et on a découvert, rigolote pochette, nom en forme de private joke que nous seuls pouvions comprendre, ce disque : drum-major.jpgRubin Steiner : Drum Major ! A cette époque là, j’étais enceinte du wisigoth, mais j’ignorais alors qu’il n’était pas une petite wisigothe (qui aurait été destinée à un prénom pas croyable d’ailleurs mais pas tiré du Can you spell it bien que ce tître n’ait cessé de nous amuser justement), l’ostrogoth, notre ainé, avait 4 ans, et à cette époque là, on était particulièrement dans la dèche. Et ce disque, je l’ai beaucoup écouté, parce qu’il me donnait une pêche pas possible, très joyeuse et tout, et je faisais beaucoup de route, et enfin la voiture, je dois avouer que c’est un de mes derniers espaces pour écouter la musique calmement, sans faire trente six autres choses en même temps. Bref, ce disque m’a beaucoup accompagnée, toute cette grossesse. Et notamment la chanson Schlaffenwagonnet (ça c’est du titre ! ), qui comprend une ligne, je ne suis même pas sûre que ce soit vraiment le bon texte, mais je l’ai toujours interprétée comme “me & the boyz on a ride to California, can you dig it, can you dig it, can you dig it“. Oui oui, alors je me suis promis qu’on irait, si c’était un petit gars, en Californie, tirer la route américaine, moi et mes gars. Et pourtant raides comme on était ça semblait bien improbable. Et qu’on écouterait Rubin Steiner. Et que croyez-vous qu’il se passa? Et bien nous en fûmes, une grosse année plus tard.. assise sur mes quelques écolos principes, nous avons pris un gros avion, loué une grosse voiture et fait un pas possible voyage au far west, début et fin en Californie, passages dans des déserts ( ce qui était le but initial tout de même ). Et croyez vous que nous y écoutâmes Rubin Steiner ? Hé bien non, j’avais oublié , au moment de partir, ma pile de disques prévus spécialement pour le voyage, including Sonic Youth, bad moon rising (Death Valley 69 avec Lydia Lunch, excusez du peu - oui mes enfants ont l’oreille musicale relativement tolérante - )… A la place, on a pêché avant de s’envoler un ou deux Arvo Pärt, ce qui, dans le genre joyeux, est assez raté. Ce fut néanmoins un merveilleux voyage ; quelques images publiques ici.
Tout ça pour dire, que si je n’avais pas émis ce voeux opportuniste à l’écoute de cette chanson, nous n’aurions peut-être pas osé. So, merci!

foutraque

Tuesday, May 19th, 2009

pas l’temps, pas d’inspirations concentrées..
(pour savoir ce que j’ai fait le 8 mai, c’est ici )
et des bribes de musiques.

cornelius_sensuous.jpgCornelius, Sensuous. [emprunté à la médiathèque (champs libres)] Cornelius (Keigo Oyamada) m’inspire beaucoup de tendresse, de bons moments, à la fois nostalgiques de sensations échappées d’il y a une trentaine d’années, entre les arcs en ciels, Golem 13 et les cloches de l’enfer, mais aussi bien inscrites dans l’instant de l’heure qui va venir bientôt, d’une fin d’après midi d’été, quand la chaleur commence à tomber, et que l’on s’apprête à reprendre son souffle, pas encore en silence, et même parfois très bruyamment, avant la nuit. Comme un jeu musical alimenté par un amour pur et vrai pour la musique elle-même, quelle qu’elle soit. La musique au sens large, avec ou sans majuscule, bonne, moins bonne, ancienne, récente, dépassée, nouvelle, prochaine, mais surtout un amour humble, avec le plaisir pour seule prétention. Il peut certes partir dans toutes les directions, et ça n’a de sens que servi par une grande rigueur d’éxécution et de production. Cela dit, tout dans ce disque là n’est pas également écoutable (par mes oreilles), mais il lui reste une charmante aptitude à la syncope, l’air de rien, qui emporte mon coeur.

pjharvejparish.jpgPJ Harvey + John Parish, A woman, a man walked by. [offert par mon homme qui m’aime] PJ Harvey, j’ai arrêté d’écouter quand elle est devenue la copine de Nick Cave, ça faisait trop pour une seule femme, à encaisser de mon coté. La jalousie est mauvaise conseillère, PJ Harvey est vraiment exceptionnelle, il semblerait que John Parish ait quant-à lui apporté une certaine complexité musicale. Etonnant comme sa voix a changé, ou plutôt s’est étoffée, et belle surprise, a acquis les intonnations sucrées qui faisaient défaut à la jeune fille (j’ai quasiment l’illusion d’entendre Siouxsie sur la première chanson - oui, Siouxsie Sioux a une voix sucrée), non pas que ce soient les plus utilisées dans ce disque d’ailleurs. C’est beau comment en une quinzaine d’années son timbre s’est plus encore dévoilé qu’affirmé. Les titres sont très accrocheurs, je n’en reviens pas de la vitesse avec laquelle je peux me refondre dans ce genre de freakshow glauquicroquignon. Et pourtant ça fait des années que j’ai tué les voix. (J’ai tué les voix des chanteurs d’abord, et ensuite, de manière générale les voix des fictions. Comme si c’était obscène. (réflexion redémarrée d’une récente discussion, blink … in progress).

mais à dire quelque chose d’aussi définitif que ce qui précède, contradiction immédiate, de même que tous ces disques n’ont vraiment rien à voir ensemble a priori.

couv_surveiller2.gifDidier Arnaudet & Jacques Perconte, À surveiller de près, à punir parfois, voir http://editionlebleuduciel.free.fr/surveiller.html . [emprunté à la médiathèque (champs libres)] Avec une accroche toute foucaldienne (trop chic adjectif), je ne pouvais pas éviter d’emprunter ce livre-disque. Beaux textes de Didier Arnaudet, rencontrés par la musique de Jacques Perconte, elle, totalement oval-esque. Très réussi. Jacques Perconte a une petite mine de choses passionnantes pour site, http://technart.net.

divaguations précisions Oval / Microstoria (aka Markus Popp), que je considère comme un paroxysme de la musique électronique expérimentale ( glitch ), pose nécéssairement la question d’être dépassé (depuis une petite dizaine d’années). Oval, à mon sens, a réalisé la relation d’équivalence entre : la vaguelette du bord de mer, transpercée au matin frais du soleil franc, le sable au travers, espace lisse granulosité exquise, et la brique de verre prise dans un mur de béton gris clair, peut-être une pluie au devant, en voile parfois perlé, le ciel descendu à hauteur d’yeux, de la légèreté.
Contemplations identiques, solitude pleine.

divagation contemplation, co-temple pour vénérations muettes, je n’ai pas ce sens de la spiritualité, alors j’invoque une étymologie personnelle: co-template, mêmes gabarits, mêmes traverses intérieures, découvertes projetées sur le paysage, ré-intégrées du paysage.
rester organique.

précisions divagations : succession de hasards naïfs, je retrouve des mots, mes voix divaguent, plus vague que jamais, je roule sans réfléchir.

Tout ceci étant dit, jeudi soir, si tout se déroule selon de diaboliques plans fomentés de longue date dans le plus grand secret, on va voir Matmos à l’Antipode de Rennes. Et ça c’est un sacré morceau de nouvelles.

immortalité, pff

Saturday, April 25th, 2009

(je globe pour l’homme qui tarde à ouvrir le sien)
Avant on s’attachait à l’immortalité des oeuvres musicales, maintenant on s’attache à l’immortalité des revenus générés par les oeuvres musicales. L’air de rien, le parlement européen a voté la prolongation des droits sur la musique à 70 ans au lieu de 50 ans. btfldy_popaganda.jpg
Voir par exemple ici “C’est donc l’ajout d’une génération supplémentaire d’artistes dans le catalogue d’exploitation exclusive des majors, et la réduction d’autant du domaine public, qui va être amputé de 20 ans de musique jusque là libre de droits (à l’exception des mélodies et paroles, si leurs auteurs sont décédés depuis moins de 70 ans).” A faire le calcul, c’est une période bien fructueuse musicalement: rock, jazz, opéra, qui reste sous le coude des majors.
C’est aussi une suite logique aux amendements Disney Loi américaine d’extension du terme des droits d’auteur de 1998.
J’ai retrouvé une chouette image pour illustrer.

synthetic lethality

Tuesday, February 24th, 2009

créations assistées de pochettes de groupes imaginaires, suivant cet article: Wikipedia nomme votre groupe .
I love it! On s’amuse bien à la maison (myself und my man):
synlet_cover.jpg

   

   

 

virginia_400.jpg

faut pas pousser les mèmes dans les orties

Saturday, February 21st, 2009

oui on peut faire plein de jeux de mots débiles avec le mot mème, c’est une des raisons pour laquelle M², le mème des mèmes, a du succès.
Pour faire rapide, au cas où, la mémétique c’est en gros une théorie darwinienne de la culture, avec des mèmes en équivalent des gènes en génétique. Le truc c’est qu’il n’y a pas de théorie unificatrice sur le sujet, ça irait d’une observation neurologique pure et dure, à l’existence d’entités réplicantes dont nous ne serions que les véhicules d’expansion.
Plus d’infos sur le site le site de la société française de mémétique
Bref moi je trouve ça drôlement rigolo, pour l’instant une boutade troublante comme je répondais dans un commentaire récent de ce blog.
Et je continue ici dans l’idée d’être une archive pour moi.
Vu la conférence de Susan Blackmore, une des papesses du genre, outrageusement rentre-dedans, sur le sujet des “mèmes et tèmes”, les tèmes ou mèmes technologique comme entité réplicante du troisième type (qui signerait la fin de l’humanité, brr brr).
Lu Les bases neurales de la croyance religieuse. OK c’est sympa ça me caresse dans le sens du poil. L’hypothèse privilégiée dans cet article étant le cablage bien établi de “la recherche de causes” qui se fourvoit facilement dans la croyance en l’inexplicable, sauf pour quelques êtres supérieurement doués pour la démarche scientifique. Je n’ai pas compris si cette hypothèse avait le bénéfice de recherche récente, en tous cas, ça ne me parait pas extraordinairement nouveau. En revanche, l’hypothèse de Bloom qui est décrite (à lire un de ces 4: Born believers: How your brain creates God) m’interpelle. Je cite l’article: Il suppose que le jeune enfant dispose de deux systèmes de connaissance autonomes, l’un traitant de l’esprit et l’autre des relations avec le monde physique. Il nomme ceci le dualisme de sens commun (common sense dualism). Il s’agirait en fait d’un fonctionnement quasiment défectueux du cerveau. Le cerveau laisserait la partie de lui-même qui commande les comportements quotidiens en relation avec le monde matériel agir de façon mécanique, sans produire d’intentionnalités, tandis que le cerveau cortical, fonctionnant sous le régime de la conscience dite supérieure, tendrait à supposer l’existence de telles consciences chez des animaux et personnes extérieures. Par extrapolation, le cerveau supérieur en viendrait à imaginer que cette faculté consciente puisse se trouver désincarnée et vivre d’une vie propre. J’ai commencé le livre sur l’empathie autour de Berthoz, et cette intentionnalité généralisée m’y fait penser. A voir quand je serai plus avant dans le livre.

Tiens puisqu’on en cause, je retrouve cet article du journal Evolutionary Psychology natural parenting: back to basic infant care, que des choses connues ici, mais c’est bon de le lire dans une revue scientifique.

Lu Quelle sorte d’humanité après l’individu ?, compte rendu d’une discussion lors du 5ième séminaire de mémétique francophone en juin dernier à Paris. (je n’ose pas ne pas préciser que la première difficulté que rencontre la matière memétique en France est son absence de représentation académique). J’ai a-do-ré. (Et ce sera un post suivant, sinon celui-ci ne partira jamais, je l’ai commencé il y a une semaine..)

enfin reçu ces liens dans la liste mamuphi, des séminaires de mathématiques musique et philosophie de l’ircam et l’ens, à laquelle je suis abonnée par pure poésie, soyons clairs, je ne comprends pas le tiers des énoncés des exposés.. mais mais, surprise, ces textes sont presques lisibles, et pour aller de pair avec ce qui précède, offrent une vision non anthropomorphique de la musique (quelle coIncidence ! ) Théoriser un monde-Musique, à la lumière des mathématiques et à l’ombre de la philosophie et Les logiques musicales du rythme.. et tout plein d’autres.
Allez, je vous livre une citation qui aura au moins le mérite d’en faire rigoler quelques uns ” Rien ne matérialise mieux la spécificité de l’écriture musicale que cette marque absolument minimale constituée par la lettre de silence : Œ. Cette lettre représente ce qu’on pourrait appeler le phallus du solfège puisqu’il s’agit là d’un signifiant sans signifié ..“. Bon en seconde lecture, ça m’irrite complètement. Chers amis, pourquoi le phallus, hein pourquoi? Des signifiants sans signifié, ça court les rues. Ce petit goût de psychanalyse gratuite m’est bien aigre. A part ça, c’est quand même plutôt intéressant.

Enfin, tout de même, c’est horrible, depuis que j’ai repris quelque ambition à me déployer intellectuellement, plus je lis des choses, plus j’en découvre que j’ai envie/besoin de lire. Une vie n’y suffira plus !
À bas les humains, vivent les mondes autonome.

R.I.P. PezNer

Wednesday, January 14th, 2009

D’avoir cité Jarring Effects l’autre jour, je traine ma gratitude inextinguible envers le PezNer. Epoque bénie à Lyon/Villeurbanne, de la fin des années 90.
Comme décrit dans cet article: “Du rock et du hardcore. Du jazz radical et des musiques improvisées. Du trash metal et de l’acousmatique. De l’industriel et du robotique. De l’acoustique et de l’ethnique. Bref, de l’humain et de la technologie dans tous ses états.

Pour nous ça a aussi été une époque inouie, je ne sais pas si c’était vraiment l’époque, où juste le bon moment dans nos vies.. des vieilles amoures darko indus qui se fanaient, aux diverses musiques expérimentales qui parfois tournaient en rond, ou plus traditionnelles que je refusais comme solution ultime, tout le monde a fini par être contaminé d’un virus electronique, joyeux, ravageur, libérateur.
logopezner.jpg
C’était l’époque où tous ceux qui avaient passé leur adolescence à faire la gueule sur le coté de la piste de dance, puis quelques années à conchier la pauvreté musicale de la techno, se sont soudain retrouvés, par magie chimique ou à force de perséverance, retournés vendus acquis, à la tyrannie du beat pour reprendre le mauvais titre d’un mauvais disque.
Une petite révolution qui s’est terminée quand n’importe quel jingle de pub a fini par s’orgasmer à la jungle.
L’époque du PezNer, c’était justement toute cette transition, 96-99 grosso modo.

Je me souviens de:

  • Main et cie, Hint, etc.. je ne sais plus quelle déclinaison j’avais vue en première partie de Caspar Brötzman Massaker, Bästard peut-être, et j’avais fui la seconde partie, tellement j’avais été habitée de la performance des premiers. C’était hors les murs, la salle n’était pas encore ouverte!
  • Goz Of Kermeur pour l’inauguration, ça posait là sa salle de concert
  • Elliot Sharp, nickel, impressionnant
  • Assif Tsahar en free saxo, doux et violent comme son pays d’origine, et Susie Ibarra, percussionniste enchanteresse, un couple musical qui fonctionnait à fond
  • on a découvert Repeat, et ça c’était merveilleux, c’est un des meilleurs concerts-pour-au-moins-10-personnes que j’ai vu (en fait on les a vus deux fois, la seconde, Toshimaru Nakamura avait jeté ses boites annexes et trouvé son instrument de prédilection: le no input mixing board, et ce soir là, avec Jason Kahn aux percussions, ils ont réussi à emplir la salle de lignes, de figures d’intensités incroyablement belles, sur un maillage rythmique parfois mouvant, parfois stable, jamais hostile, la matière éléctrique/organique qui filait dessus et au travers)
  • on a évité d’avoir mal aux oreilles avec Tetsuo Furudate, en mettant des boules quies - (homme rajoute, c’est le plus gros flapping pants qu’on ait eu, flapping pants comme quand on se met devant les enceintes et que ça fait flap flap)
  • j’ai fait une de mes plus belles lomos sur CCCC, la dame faisait du butho, elle avait des mini capteurs sur elle et des micros dans des bouteilles, sa copine noisait à coté, grave:
    cccc0.gif
  • pour Acid Mother Temple, on a bien rigolé au début, et puis on est partis avant la fin tout de même
  • Iva Bittova nous a ravis
  • avec Labradford et Pan American, c’était le début d’une longue histoire, je les retrouve au casque, quand j’ai envie de cet apaisement spécial, un peu triste
  • Edward K Spell et ses Legendary Pink Dots nous ont cloués, y a pas à dire, les vieux ont du métier
  • The Roof, Tom Cora était encore là, beau, charismatique et virtuose, puis moins en forme
  • j’ai tout de même eu un peu honte d’avoir tant d’années adulé And Also The Trees, même si en concert, l’étincelle est toujours là
  • je me souviens qu’on a grincé des dents en voyant les mecs de Laddio Bolocko arriver sur scène avec leurs grosses guitares, et qu’ils nous ont plus que conquis dès le troisième accord
  • Black Lung est devenu un classique chez nous, au moins il n’avait pas de complexe à aller s’enfiler une bière au bar pendant que ses machines battaient la musique toutes seules
  • j’ai vomi un paquet de BN à la fraise devant une performance de Ron Athey (not kids friendly)
  • je me suis pris du caca dans la tête avec Jean-Louis Costes
  • il y a un groupe de rock genre no-wave radikal progressif avec des têtes de marins polonais de mauvais poil dont je n’arrive pas à retrouver le nom qui m’avait bien plu
  • Von Magnet nous avait fait des claquettes lumineuses et un dj-set très réussi, et une autre fois (?) avec servovalve (+++)
  • on s’est sentis tout petits devant Lydia Lunch
  • on a vu Cornelius reprendre un morceau 3 fois parce qu’il n’était pas synchrone au dixième de seconde avec la vidéo
  • on est restés un peu circonspect et quand même enthousiastes devant Pinhas/Dantec
  • pour Sensorband on a dû aller chercher d’urgence à la fac un fer à souder la première fois, un ordi la seconde
  • Illusion of Safety, nous avait plongés dans le noir et dans le bruit, il en était ressorti quelque chose de très fin
  • on a raté Tortoise, parce que ça va pas la tête on va quand même pas acheter notre billet à l’avance! et y avait plus de place
  • je suis sûre d’avoir vu Faust, que pourtant j’aime beaucoup, mais je ne m’en souviens pas.

Il faut aussi que je dise qu’on y avait organisé une linux party! Ce qui en bonne apprentie deleuzienne, me donnait la grande satisfaction d’avoir déterritorrialisé l’informatique (libre).

Je ne sais plus ce que l’on a vu en dernier. Nous avons quitté la ville en mai 99, la salle a fermé en 2000 ou 2001, défaut de subventions, mort de la dynamique initiale, fatigue globale peut-être.

Conclusion larmoyante, le PezNer, c’était une salle associative, avec des vrais gens dedans pour la faire fonctionner, et je m’en souviendrai longtemps. David Momo pour commencer, qui s’occuppe donc maintenant de Jarring Effects, et savait entre autre mille choses indispensables, pacifier les gros rebels avinés, Christophe, le directeur, toujours pertinent, l’inénarrable Marie-Claire Cordat (not children friendly) directrice artistique, qui parvenait systématiquement à enculer le bourgeois en chacun, Charlotte la photographe féline, l’ingénieur du son qui exerçait avec une excellence rare, Jean-Phi et les tous les autres, bénévoles ou quat’sous payés. Merci à eux.

EDIT 06/03/2009 une page facebook sur le pezner a été créee récemment. (entre le passage obligé par le myspace de murdoch pour quiconque touche à la musique de près ou de loin, et l’adoption massive de facebook quelque soit le contexte initial, ce genre d’ironie ne fait plus sciller).. Bref, chers virtuels amis, sentez vous libres d’ajouter votre souvenir ici. D’ailleurs à lire les commentaires là-bas, je me suis souvenue du concert d’Atari Teenage Riot.. mais comment avais-je pu l’oublier!

Wang Lei, 馨

Sunday, January 11th, 2009

Wang Lei, Xin (2004) bien agréable découverte de ce début d’année, présenté comme un héros de l’underground chinois..
wang_lei-xin.jpg
Comme décrit sur le wiki Rock in China: Basically Wang Lei managed to absorb influences as diverse as dub, drum’n’bass and Sichuan opera and make up a cutting edge mixture sounding dramatically unique. One can feel Wang‘s old Chinese soul underneath the hypnotic electronic, the fat bass lines and beats, a sort of lightness and space in his textures, as if he was playing simultaneously with the five elements!
N’est-ce point parfait? en tous cas, ça groove à la maison.

Un disque, postérieur à celui-ci, avec High Tone, que je n’ai pas encore écouté, est paru chez Jarring Effects.

Weird Hits, Two Covers & A Love Song, Rubin Steiner.

Thursday, January 8th, 2009


rubin-steiner-weird-hits.jpg

- sacré Rubin Steiner, toujours sur le fil du mauvais gout. En fait il a réussi à faire comme du Air mais en joyeux.
- oui mais il reste le petit coté morbide quand même
- mais le coté morbide mon chéri, c’est ton enfance, elle est morte à jamais.